lundi 31 mai 2021

29-30 mai 2021 - VANNE - CUGNEY - Sainte Trinité - Année B

Dt 4,32-34 .39-40 ; Ps 32 ; Rm 8,14-17 ; Mt 28,16-20
 
Chers frères et sœurs,
 
Dans la liturgie des dimanches et fêtes, la première lecture, le psaume qui lui répond et l’Évangile, vont toujours ensemble. La seconde lecture est le plus souvent indépendante, par exemple quand on fait la lecture suivie d’une lettre de saint Paul, d’un dimanche à l’autre.
Aujourd’hui, la liturgie met donc en correspondance le souvenir de la manifestation de Dieu à Moïse au Mont Sinaï avec l’Évangile de l’apparition de Jésus à ses Apôtres sur la montagne de Galilée. On peut d’ailleurs penser que cette montagne de Galilée est celle du Thabor, où Jésus s’était déjà manifesté transfiguré à Pierre, Jacques et Jean. Il faut donc lire l’Évangile en pensant à Moïse au Sinaï, et lire l’épisode du Sinaï en pensant aux Apôtres sur la montagne de Galilée.
 
Dans la première lecture, Moïse évoque un événement incomparable, exceptionnel : la manifestation de Dieu sur la montagne. Et la voix de Dieu s’est fait entendre, annonçant son choix d’une nation particulière prise au milieu des autres, par des exploits terrifiants – « comme tu as vu le Seigneur ton Dieu le faire pour toi en Égypte ».
Dans l’Évangile, Saint Matthieu nous raconte l’événement incomparable, exceptionnel de l’apparition de Jésus sur la montage. Et la voix de Jésus se fait entendre, annonçant son choix d’une nation particulière, prise au milieu des autres, celle de l’Église du ciel et de la terre, qu’il s’est acquis par l’exploit terrifiant de sa croix, et par le baptême qui rappelle le franchissement de la Mer Rouge et la libération d’Égypte, la libération des servitudes de notre ancienne condition.
 
Moïse continue : « Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. Tu garderas les décrets et les commandements du Seigneur que je te donne aujourd’hui. » C’est aussi ce que dit Jésus à ses Apôtres : « … faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé ».
Le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre, c’est le même qui est Père, Fils et Saint Esprit, et c’est le même qui donne la Loi et les commandements. La différence entre le Sinaï et la Galilée, c’est l’accomplissement que révèle Jésus : le secret du Dieu du Sinaï est qu’il est Père, Fils et Saint Esprit, et que le ressort de sa Loi, de ses commandements, est l’amour par le don de soi, par le don de sa vie.
 
Enfin, Moïse termine : « afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu, tous les jours », de la même manière que Jésus termine : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
On pourrait comprendre que la terre que donne le Seigneur, c’est le ciel ; mais – si on suit rigoureusement le parallèle entre les deux textes – la terre nouvelle que le Seigneur donne, c’est Jésus lui-même, qui est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. On pourrait résumer ainsi : « Jésus, c’est notre ciel », et il l’est vraiment lorsque nous sommes en communion avec lui.
 
Voyez-donc, chers frères et sœurs comme la première lecture et l’Évangile fonctionnent comme deux pièces d’un même ensemble qui vont l’une avec l’autre. On ne peut pas comprendre vraiment l’Évangile si on n’a pas les Écritures, et on ne peut pas comprendre les Écritures sans la clé de l’Évangile.
Pour conclure, il est une remarque à se faire. C’est le même Dieu qui s’est manifesté à Moïse au Sinaï ; c’est le même qui s’est manifesté à ses Apôtres en Galilée. Et c’est encore le même qui va se manifester à nous dans l’Eucharistie, à laquelle nous allons communier avec amour. Le Seigneur notre Dieu est toujours avec nous hier, aujourd’hui et demain, jusqu’à la fin du monde, comme il l’a promis.

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