mardi 16 août 2016

15 août 2016 - CHARCENNE - ND de LEFFOND - Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie - Année C

Notre-Dame de Leffond, 15 août 2016


Chers frères et sœurs,

Vous avez entendu le Magnificat. Ce chant, de manière certaine, a été composé par la Vierge Marie elle-même. En effet, il est était de tradition, dans les familles hébraïques, que les mères composent des chants ou des poèmes pour la naissance de chacun de leurs enfants. Nous voyons ici que la Vierge Marie connaissait parfaitement les Ecritures, puisque le Magnificat est un tissage de citations de l’Ancien Testament. On peut dire que le langage de la Vierge Marie était celui de la Bible, elle en était complètement imprégnée, comme elle était imprégnée de l’Esprit Saint.
Le chant de Marie rayonne de joie : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! ». Elle est en effet comblée de l’Esprit Saint qui repose sur elle. L’Esprit Saint a cette faculté, d’un côté de nous purifier de nos péchés comme un feu, et de l’autre de nous illuminer, de nous faire exulter de joie et de nous baigner dans une paix profonde. C’est déjà le ciel sur la terre. 
Mais en même temps Marie se qualifie « d’humble servante ». Elle ne se gonfle pas d’orgueil. C’est un vrai titre de gloire que d’être « serviteur du Seigneur » en l’étant réellement. D’ailleurs, elle, la servante, « tous les âges la diront bienheureuse ». Tous les humbles qui sont parmi nous, ce sont eux que choisira d’abord le Seigneur pour en faire ses saints. Comme Bernadette, comme le curé d’Ars, comme Mère Térésa qui sera canonisée le 4 septembre prochain, ou comme le brave père Jacques Hamel assassiné dans son Eglise. Ils étaient des humbles sur la terre, et des serviteurs du Seigneur.

Comme Marie nous allons tisser une prière avec des bouts d’Evangile. Nous allons le faire en récitant une dizaine de chapelet. N’ayez jamais honte de réciter le chapelet, notamment les hommes ! Il n’y a pas plus puissante prière après le Notre-Père. Vous savez qu’il y a trois manières de réciter le chapelet.
La première : comme nos grands-mères, à répétition, pour tenir dans les épreuves, pour ne pas avoir peur dans la nuit, jusqu’à ce que le jour vienne. C’est la prière de Bartimée, qui hurle vers Jésus « Seigneur, Fils de David, ait pitié de moi », jusqu’à ce qu’il vienne. C’est la forme la plus ancienne des prières à Marie, la prière des pénitents qui s’adressent à la Mère de Jésus pour qu’elle intercède pour eux auprès de son fils et leur obtienne la vie.
La seconde manière de réciter le chapelet, c’est de le prier en méditant à chaque dizaine, un mystère de la vie de Jésus. Depuis l’Annonciation jusqu’au couronnement de Marie au Ciel, en passant par les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, c’est toute la vie de Jésus et de Marie que l’on retrace et que l’on médite. C’est un évangile de poche. C’est un catéchisme biblique. Tous les saints n’ont jamais cessé de méditer la vie de Jésus car il y ont vu, comme en miroir, le secret de leur propre vie.
La troisième manière de réciter le chapelet, enfin, c’est de se souvenir que c’était la prière des moines qui ne savaient pas lire. A la place de réciter les psaumes, aux offices de Laudes et de Vêpres, ils récitaient le chapelet. Mais ces offices des moines, ce sont les prières du Temple de Jérusalem continuées dans l’Eglise. La prière de l’Eglise ne cesse jamais. Réciter son chapelet en fin d’après-midi, comme nous le faisons, c’est être en communion avec toute l’Eglise qui prie l’office de Vêpres, se faisant elle-même la voix de Jésus qui prie son Père pour le salut du monde.

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