lundi 25 mars 2019

23-24 mars 2019 - SORNAY - CHAMPLITTE - 3ème dimanche de Carême - Année C


Ex 3,1-8a.10.13-15 ; Ps 102 ; 1Co 10,1-6.10-12 ; Lc 13,1-9

Chers frères et sœurs,

Les oraisons de la messe nous rappellent que nous sommes pécheurs mais que, par l’effort du carême, nous pouvons marquer concrètement notre désir de conversion. De son côté, le Seigneur attend de nous un geste de repentir sincère pour pouvoir nous relever avec amour. Dès lors, puisque nous sommes bénéficiaires de sa grâce, notamment en communiant au Corps et au Sang de Jésus qui a donné sa vie pour nous, Dieu attend de nous que nous pardonnions nous aussi à nos frères. Le carême est donc un temps qui nous est offert pour nous réconcilier avec Dieu, avec nos frères, et aussi avec nous-mêmes.
Mais il n’y a pas entre Dieu et nous qu’une histoire de péché et de pardon, une histoire de morale. Ce serait tout réduire. Il y a au contraire quelque chose de plus grand, et c’est l’aventure de Moïse au Mont Horeb qui nous l’apprend.

Cette rencontre nous présente un Moïse qui ne connaît pas Dieu. Il en a certainement déjà entendu parler, mais il ne le connaît pas. Il ne sait pas comment se comporter avec lui. Le buisson qui brûle mais qui ne se consume pas l’intrigue : ce n’est pas possible. Il s’approche donc pour vérifier.
C’est là que Dieu se manifeste à lui, et aussitôt une séparation se fait : « Retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte », et aussitôt « Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu ». Il apparaît donc une partition entre l’espace profane où se tient l’homme, et l’espace sacré où se tient Dieu. Nous retrouvons symboliquement cette partition au Temple de Jérusalem entre l’espace commun et le Saint des Saints où se trouve l’arche d’alliance, séparée par un rideau. Cette partition renvoie à la séparation réelle qui se trouve entre nous, les hommes, qui sommes des créatures, et Dieu, qui est notre créateur ; entre la terre, l’univers ou l’espace-temps dans lequel nous sommes, et ce qu’on appelle le Ciel, le Royaume, le Paradis ou la communion des saints, là où se trouve Dieu. Et le voile, ou le rideau, c’est tout simplement la mort.
Or justement la volonté de Dieu, qui est révélée à Moïse, est que dans son grand amour, Dieu a décidé de nous faire franchir le voile qui nous sépare de lui et de nous faire habiter dans son espace sacré, c’est-à-dire dans son Royaume.

Quand Dieu annonce à Moïse qu’il a vu la misère et la souffrance de son peuple en Égypte, et qu’il va le délivrer de son esclavage pour le faire entrer dans un « beau et vaste pays, ruisselant de lait et de miel », il lui annonce la libération d’Égypte, certes, mais surtout, prophétiquement, qu’il va libérer l’homme de sa condition de créature pour lui faire bénéficier de la condition divine des fils de Dieu.
Ce que Moïse va donc faire de manière profane, politique pourrait-on dire, dans l’espace-temps de notre monde, Jésus, lui, va le faire en réalité. Moïse a libéré le peuple d’Israël en lui faisant franchir la Mer Rouge, Jésus a introduit le peuple des baptisés dans l’espace sacré du Royaume, en lui faisant franchir le rideau de la mort. Tous ceux qui sont baptisés, étant passés avec Jésus de la mort à la vie, peuvent donc voir Dieu face à face et marcher avec lui sur sa terre sainte. Ils sont fils de Dieu et ils sont saints.

Comprenez donc, chers frères et sœurs, qu’entre Dieu et nous, il n’est pas d’abord question d’une histoire de péché. Il est d’abord question, pour Dieu, de nous faire entrer dans son Royaume, dans sa vie à lui, dans sa sainteté, dans son amour. C’est cela sa priorité. Et pour ce faire, comme il nous a créé libres, il faut que nous nous préparions, que nous nous convertissions, pour pouvoir suivre Jésus à travers le voile de la mort, et pour entrer avec lui dans la vie sainte de Dieu.
Pour nous qui sommes baptisés, saint Paul nous prévient cependant : ce n’est pas parce qu’on a déjà reçu, par le baptême, la dignité des saints, qu’on doit se croire parvenus. Après avoir été libéré d’Égypte, le peuple d’Israël a récriminé au désert et il en est mort. Nous pouvons, nous aussi les chrétiens, récriminer et chuter, et ce de manière d’autant plus grave que nous avons été libérés par Jésus. C’est pourquoi, tant que nous avons un pied sur la terre, nous devons rester humbles et prier le Seigneur de nous garder dans la foi. Mais déjà, nos yeux peuvent briller de l’immense bonheur que nous avons reçus de la part de Dieu, puisque par le baptême, nous appartenons déjà à la communion des saints.

lundi 18 mars 2019

16-17 mars 2019 - RAY-sur-SAÔNE - DAMPIERRE - 2ème dimanche de Carême - Année C


Gn 15,5-12.17-18 ; Ps 26 ; Ph 3,17-4,1 ; Lc 9,28b-36

Chers frères et sœurs,

Il y a trop de choses à dire sur la Transfiguration de Jésus. Je vais donc simplement attirer votre attention sur quatre points importants.

Le premier est le sommeil mystérieux qui s’abat sur Pierre, Jacques et Jean pendant que Jésus est transfiguré. Ce sommeil est du même type que celui qui s’est abattu sur Abraham en son temps. C’est une sorte de torpeur, car on demeure conscient de ce qu’il se passe. Ce sommeil est très spécial puisqu’il annonce le passage ou la présence de Dieu. Il s’agit d’un effet de l’Esprit Saint. N’oubliez jamais que l’Esprit saint a un côté pile : c’est un détergent qui purifie le cœur ; et un côté face : c’est une douce et chaleureuse onction qui guérit et qui soulage. L’Esprit Saint est aussi lumière : il éblouit et terrorise ceux qui ne veulent pas voir Dieu et vivent dans les ténèbres, mais il illumine et réjouit ceux qui aiment Dieu et qui vivent dans la lumière. Ainsi donc, ce sommeil mystérieux est une purification spirituelle nécessaire aux Apôtres pour qu’ils puissent voir Jésus illuminé par la puissance de l’Esprit Saint. En fait, ils vivent quelque chose de la mort avant de pouvoir découvrir quelque chose de la résurrection. Ils vivent un baptême.

Le second point est la transformation de Jésus. Comme je viens de le dire, l’Esprit Saint a la faculté d’illuminer ceux qui aiment Dieu. Et non pas seulement d’illuminer l’âme mais aussi le corps. Lorsque nous ressusciterons, ce n’est pas seulement notre âme qui ressuscitera, mais aussi tout notre corps : nous aurons un corps glorieux. C’est la raison pour laquelle un chrétien respecte son corps jusque dans la mort. Se faire enterrer avec son corps, c’est porter témoignage de sa foi en la résurrection de l’âme et du corps. Saint Luc ici parle d’un vêtement éblouissant. Mais il ne faut pas se tromper. Quand il dit « vêtement » il veut parler du corps de Jésus. En effet, il écrit en grec et ne veut pas utiliser le mot « métamorphose » pour parler de la transfiguration de Jésus, car cela renvoyait, pour les grecs, à des mythes. Saint Luc n’a pas voulu mélanger les choses. Mais il a bien voulu dire que c’est Jésus tout entier, âme-« visage » et corps-« vêtement », qui est illuminé par la puissance de l’Esprit. Maintenant souvenez-vous que lorsqu’une personne est baptisée, elle reçoit un vêtement blanc. Cela veut dire que par le baptême, elle reçoit aussi cette puissance de l’Esprit Saint qui va transfigurer son âme et son corps. Être baptisés, c’est entrer déjà maintenant dans l’espace-temps de la résurrection.

Le troisième point est la voix de Dieu. Cette voix, nous l’avons déjà entendue lors du baptême de Jésus. Une action de Dieu – ici la transfiguration de Jésus, ou un baptême – est toujours accompagnée par une Parole de Dieu. Quand Dieu agit, il parle, ou quand il parle, il agit. Parce que sa Parole est toujours créatrice. Souvenez-vous : « Et Dieu dit : « que la lumière soit » ; et la lumière fut ». La Parole créatrice, c’est la signature de Dieu. Lorsque nous célébrons un sacrement : baptême, confirmation, eucharistie, mariage, ordination, confession, il y a toujours un geste et une parole. Ainsi, au baptême, on verse de l’eau sur le baptisé en disant : « Je te baptise, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit ». Cela veut dire qu’à travers le prêtre – qu’il soit génial ou qu’il soit nul – c’est toujours Dieu lui-même qui parle et qui agit. C’est Dieu qui baptise, c’est lui qui consacre le pain et le vin pour qu’il devienne le Corps et le Sang de Jésus. C’est l’œuvre de l’Esprit Saint qui continue aujourd’hui l’œuvre créatrice de Dieu.
Lors de la transfiguration, Dieu le Père dit : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le » : il illumine Jésus et dit qu’il le remplit de son amour. Au baptême, nous avons reçu le vêtement blanc, mais aussi une onction d’huile, le saint Chrême, qui signifie l’amour que nous recevons nous aussi de Dieu, comme Fils et Filles bien-aimés de Dieu.

Le quatrième point, pour finir, concerne la présence de Moïse et d’Elie. C’est extrêmement important pour nous. Cela veut dire, d’une part, que cette expérience de Jésus transfiguré a été connue par Moïse et Elie et qu’ils appartiennent à la communion des saints. Souvenez-vous de Moïse au Mont Sinaï, et Elie au Mont Horeb. À leur manière, ils ont vécu exactement ce qu’ont vécu Pierre, Jacques et Jean sur la montagne. Ils ont fait l’expérience du même Dieu, par la puissance du même Esprit Saint. Le Dieu de l’Ancien Testament et le Dieu du Nouveau Testament c’est strictement le même.
Mais si des hommes comme Moïse et Elie, comme Pierre, Jacques et Jean, et même Abraham, ont – par la puissance de l’Esprit Saint qui les a plongés dans un sommeil mystérieux – pu faire l’expérience de la gloire de Dieu, alors c’est vrai pour nous aussi. Nous le vivons par le sacrement du baptême, mais il est aussi des personnes à qui il est donné de le vivre à leur manière dans une expérience spirituelle. La prière, chers frères et sœurs, lorsqu’on se laisse guider par l’Esprit Saint sur la montagne, peut nous conduire à faire l’expérience de la gloire et de l’intimité de Dieu. Et de découvrir alors qu’on fait partie de la communion des saints. Et c’est une grâce.

jeudi 7 mars 2019

06 mars 2019 - SOING - PESMES - Mercredi des Cendres


Jo 2,12-18 ; Ps 50 ; 2Co 5,20-6,2 ; Mt 6,1-6.16-18

Chers frères et sœurs,

L’aumône, la prière et le jeûne paraissent être des moyens adaptés au temps du carême pour nous préparer spirituellement et physiquement à la grande liturgie de Pâques où nous célébrons la résurrection de Jésus.
Ces moyens sont l’occasion pour nous, de nous ouvrir davantage au prochain, par l’aumône ; à Dieu, par la prière ; et à nous-mêmes, en nous éprouvant par le jeûne. Si nous comprenons ces gestes ainsi, c’est très bien et je nous encourage à les pratiquer largement.

Mais Jésus nous enseigne beaucoup plus que cela. Pour le comprendre, il faut considérer d’abord le problème du péché et du pardon. Lorsque nous avons gravement péché, nous pensons avec raison que nous avons perdu l’innocence des fils de Dieu, et notre vrai bonheur. Comment donc nous réconcilier avec Dieu et être pardonnés par lui, pour pouvoir retrouver notre joie perdue ? Alors que nous sommes morts intérieurement, comment pouvons-nous ressusciter spirituellement et revivre heureux, de manière juste et sainte ?

Vous savez que, dans l’Ancien Testament, pour obtenir le pardon de Dieu pour tout le peuple, il était nécessaire que le Grand Prêtre entre chaque année dans le Saint des Saints, cette pièce la plus secrète et la plus retirée du Temple, où se trouvait l’Arche d’Alliance, sur laquelle reposait la Présence de Dieu. Or le Saint des Saints était un lieu caché par un rideau. C’était un lieu « caché ».
Et justement, ce n’est pas un hasard si Jésus nous demande de faire l’aumône dans le secret – c’est-à-dire de manière « cachée » ; de prier notre Père « qui est présent dans le secret », dans « la pièce la plus retirée », après avoir « fermé la porte » – on pourrait dire le rideau ; et de jeûner secrètement de manière à ce que ce jeûne ne soit connu que de Dieu « qui est présent au plus secret ».
Cette insistance de Jésus sur le secret, sur la présence de Dieu dans le secret – « secret » qu’il eut été préférable de traduire par « caché », renvoie au Saint des Saints comme lieu caché et dans lequel se tient la Présence de Dieu.

Ce que Jésus nous apprend donc par son enseignement, c’est que lorsque nous faisons l’aumône, que nous prions et que nous jeûnons de manière cachée, nous accomplissons à notre mesure le rôle du Grand Prêtre qui entre dans le Saint des Saints pour demander à Dieu le pardon pour tout le peuple.
Et il est juste que, nous qui sommes baptisés, prêtres, prophètes et rois, nous puissions accomplir notre rôle de prêtres pour tous les hommes. En faisant l’aumône, en priant et en jeûnant, de manière cachée, en présence de Dieu, nous agissons comme prêtres pour le salut du monde et nous attirons sur lui le pardon et la bénédiction, dont il a besoin pour revivre heureux. Or ce pardon et cette bénédiction, c’est la « récompense » dont parle Jésus.

Voilà donc, chers frères et sœurs, un enseignement qui illumine et donne du poids à nos pratiques de carême, en éclairant leur sens profond.
Faire l’aumône, prier, et jeûner en secret, en présence de Dieu, c’est accomplir notre vocation baptismale de prêtres en rendant un culte spirituel à Dieu pour obtenir, en communion avec Jésus, le pardon des péchés pour tous les hommes et leur rendre ainsi leur bonheur perdu.

En ce qui nous concerne personnellement, mettre en pratique ces gestes a pour première conséquence de nous remettre à notre juste place dans notre vocation d’homme et de chrétien, comme serviteurs de Dieu. Ces gestes ont aussi, pour seconde conséquence, de nous fortifier spirituellement pour vivre dans ce monde de manière toujours plus juste et plus sainte, et de nous y faire goûter déjà maintenant la joie des bienheureux.
Et nous savons combien, en ce moment plus que jamais, nous en avons tous besoin.

lundi 4 mars 2019

02-03 février 2019 - CHOYE - SAVOYEUX - 8ème dimanche TO - Année C


Si 27,4-7 ; Ps 91 ; 1Co 15,54-58 ; Lc 6,39-45

Chers frères et sœurs,

Jésus, comme Ben Sira le Sage, disent exactement la même chose : « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur ».

Nous pouvons prendre cette maxime au pied de la lettre, pour nous-mêmes, et être tentés de nous juger les uns les autres, en fonction de ce que nous disons. Il est assez probable que nous trouverons dans les paroles de notre voisin assez de « déchets » pour en distinguer tous les « petits côtés », comme dit Ben Sira. Et cela nous avance à quoi ? Il est assez probable en effet que, dans nos propres paroles – à commencer par les miennes – on trouve aussi beaucoup de choses à redire. Nous sommes tous faits de la même terre... C’est ce que nous dit Jésus : « avant de vouloir enlever la paille dans l’œil du voisin, commence par retirer la poutre qui est dans le tien ! »
Mais était-ce seulement pour nous faire la morale que Jésus nous a donné cet enseignement ? Je pense que nous pouvons faire un pas de plus.

Si mes voisins et moi-même nous sommes des gens qui ont un cœur – peut-être pas mauvais certes, mais au moins pécheur – où donc pourrai-je trouver une parole sûre, une parole juste, une parole vraie, en laquelle je puis avoir entièrement confiance ? Il faudrait trouver quelqu’un qui a un cœur pur. Mais qui ?
Évidemment, si il y a quelqu’un qui a un cœur vraiment pur, c’est bien Dieu lui-même, n’est-ce pas ? Et comme un bon arbre donne de bons fruits, la Parole de Dieu sera donc une parole solide, véritable, fiable. Et même plus, cette Parole de Dieu ne me fera pas seulement comprendre ce qu’il veut me dire, mais elle me le fera aussi connaître intimement : « la parole fait connaître les sentiments » disait Ben Sira. Écouter la Parole de Dieu c’est comprendre Dieu et le connaître Cœur à cœur. Il nous faut donc trouver cette Parole.

Or vous le savez bien, chers frères et sœurs, la Parole de Dieu – le « Verbe de Dieu » comme dit saint Jean – c’est Jésus : Jésus lui-même, dans ses paroles et dans ses actes. A travers Jésus, Dieu dévoile ses pensées et son cœur. Et nous savons qu’ils sont solides, véritables et fiables. Jésus est la pierre de fondation de toute confiance. Grâce à lui, nous pouvons placer notre foi en Dieu. Nous découvrons d’ailleurs, grâce à Jésus, que non seulement Dieu nous a créé mais aussi qu’il nous aime jusqu’à en mourir. Il n’y a eu, dans toute l’histoire des hommes, que Jésus – et lui seul – pour nous dire cela, en parole et en actes, de la part de Dieu.
Nous savons donc que la Parole de Dieu c’est quelqu’un : c’est Jésus. Mais où l’entendre, et comment ?

La Parole de Dieu, Jésus, ne s’entend que dans son Église, qui a été fondée par lui justement pour cela, où par l’Esprit Saint, il continue de parler et d’agir. Les deux verbes sont importants : parler, lorsque nous écoutons les lectures, les psaumes et les Évangiles ; et agir lorsque nous célébrons les sacrements. Il faut les deux : les lectures et les sacrements. On ne peut pas se contenter d’un demi-Jésus !
Il y a là quelque chose d’extrêmement important, qui peut nourrir nos réflexions de carême. Je le dis en deux conclusions.
Premièrement, il n’est donné aux hommes d’entendre Jésus que si nous, chrétiens, nous nous réunissons pour le proclamer par les lectures et les sacrements. C’est exactement la raison pour laquelle saint Paul nous dit : « mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur ». Car « l’œuvre du Seigneur » c’est de faire entendre sa Parole dans le monde, à commencer par la célébration de la liturgie.
La seconde conclusion est plus abrasive... : Puisque nous proclamons la Parole de Dieu, et qu’un bon arbre ne donne que de bons fruits, comment se fait-il qu’il n’y ait pas plus de monde dans nos églises ? Est-ce donc qu’avant tout autre chose à dire où à faire, nous n’aurions pas nous-même à enlever une grosse poutre qui serait collectivement dans notre œil ?
Si nous sommes aveugles, il n’y a qu’une seule solution pour retrouver la vue et redevenir rayonnants, c’est de prier notre Père de nous illuminer par son Esprit Saint, pour qu’avec lui nous ayons la force et la joie de proclamer Jésus ressuscité et vivant dans le monde d’aujourd’hui. Saint Séraphim de Sarov le disait : « il n’y a rien de plus important pour un chrétien que d’acquérir l’Esprit Saint ».

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