mardi 27 août 2019

24-25 Août 2019 - ARGILLIERES - CHEVIGNEY - 21ème dimanche TO - Année C


Is 66,18-21 ; Ps 116 ; Hb 12,57.11-13 ; Lc 12,22-30

Chers frères et sœurs,

Jésus est interrogé sur le nombre des sauvés, mais il répond en donnant un enseignement sur le jugement dernier.  Il a botté en touche : Jésus ne répond pas à la question et ne dit pas s’il y en a un petit nombre ou un grand nombre. Il refuse de faire un décompte, chose qu’en général le Bon Dieu n’aime pas, à cause de sa générosité et de sa miséricorde. La question du nombre des sauvés reste donc une question ouverte. En revanche Jésus invite ses interlocuteurs à la conversion. Car le monde va être bouleversé et les premiers d’aujourd’hui, demain seront les derniers. Et alors il sera trop tard pour inverser les choses.

Il y a deux manières de comprendre ce que dit Jésus. Soit, on le prend au premier degré, à savoir que le moment où le Maître de maison se lève pour fermer la porte correspond à la résurrection de Jésus ; Soit à un degré plus spirituel où ce moment correspond à la fin des temps. Dans l’un et l’autre cas, l’invitation à la conversion ne s’adresse pas exactement aux mêmes personnes.
Dans le premier cas, on peut comprendre que Jésus invite les Juifs à se convertir avant qu’il ne meure et ne ressuscite, car après sa résurrection, l’Esprit Saint répandu dans le monde va susciter l’Église, au sein de laquelle seront rassemblés des baptisés de toutes les nations. Ce sera la réalisation de la prophétie d’Isaïe. Ceux-là prendront la première place, et les Juifs qui ne seront pas devenus chrétiens la dernière. Et ce n’est pas le rappel du fait que le Seigneur les a connus les premiers qui leur conservera un droit d’aînesse. Plus encore, le Seigneur rejettera ceux qui commettent l’injustice. On peut penser à la condamnation injuste de Jésus au supplice de la croix.
Mais dans le second cas, si on place la fermeture de la porte à la fin des temps, alors les chrétiens aussi doivent être comptés comme les Juifs. Ce n’est pas seulement le fait d’avoir été au caté et à la messe qui nous sauvera, mais aussi le fait de nous comporter comme des justes durant notre vie. Car, le jugement de Dieu ne nous appartient pas et, dans sa grande miséricorde, il peut ouvrir le ciel à tous les hommes qui auront vécu avec une conscience droite. Et eux seront les premiers, et nous, qui nous croyons déjà arrivés, les derniers.

Alors comment faire pour savoir quelle lecture sera la bonne ? Je pense que les deux lectures sont bonnes, mais il faut les lire comme des prophéties.
Oui, la mort et la résurrection de Jésus fonctionnent comme une porte dans l’histoire de l’humanité : il y a un avant et il y a un après. Avant, il y avait le peuple de Dieu, qui se réduisait à Israël, et après, grâce à l’Esprit Saint, il y a l’Église dont les membres proviennent d’Israël et aussi de toutes les nations. Comme l’a dit Isaïe, le Seigneur mettra en elles un signe – celui du baptême ; elles seront évangélisées jusqu’aux îles lointaines ; les baptisés deviendront une offrande au Seigneur, qui prendra même des prêtres et des lévites parmi eux. Et de fait, s’il y a des évêques et des prêtres dans l’Église, tous les baptisés ont été faits prêtres, prophètes et rois.
Et justement, si les baptisés sont prêtres, ils sont aussi prophètes. L’Église d’aujourd’hui, composée d’hommes de toutes les nations, annonce prophétiquement le grand rassemblement final de tous les hommes justes, à la fin des temps. Mais inversement, comme il sera beaucoup demandé à ceux à qui il a été beaucoup donné, ce qui est arrivé aux membres du peuple d’Israël qui ne se sont pas convertis avant la résurrection de Jésus, peut aussi nous arriver si nous ne vivons pas conformément à notre baptême, avant que la fin du monde arrive. Ce n’est pas tant que le ciel nous sera totalement fermé, mais plutôt que nous serons relégués en seconde division. On a une idée ici du purgatoire comme salle d’attente avant d’être reçu, ou comme oral de rattrapage, au bac.

Il reste quand même une question : sur quoi serons-nous donc jugés ? Jésus dit : « Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice ! ». Mais quelle est cette injustice ? Dans un commentaire juif traditionnel du psaume 10, on raconte l’histoire d’un voyageur arrivé trop tard aux portes de la ville. Celles-ci sont fermées pour la nuit, pour des raisons de sécurité. D’après le commentaire, la raison du retard du voyageur provenait soit de sa négligence, soit de son orgueil : soit il n’a pas fait attention à l’heure, en s’amusant en route, soit il a cru qu’étant donné son importance on lui ouvrirait, ou bien que – présumant de ses forces – il arriverait avant l’heure. Mais cette explication, qui est proche de celle de Jésus, ne se comprend vraiment que dans un sens spirituel : il s’agit de négligence ou d’orgueil vis-à-vis de Dieu, qui sont des empêchements pour accéder à son Royaume. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » : voilà au contraire ce qui fait l’homme juste, vertueux et humble, qui a sa place dans la maison de Dieu dès aujourd’hui, dans l’Église, mais aussi demain, dans la Jérusalem du ciel.

mercredi 21 août 2019

17-18 août 2019 - GY - BETONCOURT LES MENETRIERS - 20ème dimanche TO - Année C


Jr 38,4-6.8-10 ; Ps 39 ; Hb 12,1-4 ; Lc 12,49-53

Chers frères et sœurs,

La tonalité des lectures que nous avons entendues a quelque chose d’inquiétant. Nous avons vu Jérémie être jeté dans une citerne sur fond de siège de Jérusalem ; l’auteur de la Lettre aux Hébreux évoque la croix de Jésus ; et Jésus lui-même dit qu’il est angoissé en attendant que son baptême – c’est-à-dire sa Passion – soit accompli.

En fait, Jérémie, qui est un prêtre de Jérusalem au temps du roi Sédécias, accomplit fidèlement sa vocation de prophète : dire tout haut ce que l’Esprit du Seigneur lui dit tout bas, à temps et à contre-temps, même au péril de sa vie. Et justement, de la part du Seigneur, il annonce la ruine de Jérusalem. Mais, si le roi se rend à son ennemi Nabuchodonosor, avec tout le peuple, alors leur vie sera sauve. Évidemment, les autres conseillers du roi et les soldats crient à la trahison ! Mais, qui est le vrai prophète ?... Jérémie a donc été jeté dans une citerne. Et même si le roi Sédécias l’en a fait sortir pour se donner bonne conscience, sur la politique générale, il va suivre ses autres conseillers. Et comme Jérémie l’avait annoncé, cela se terminera par une cuisante et honteuse défaite : tout est perdu, Jérusalem est rasée, le temple détruit, les fils du roi et des nobles exterminés, et le peuple déporté. Ce fut l’exil à Babylone. Mais dans ce désastre le nom-même de Jérémie scintille comme une étoile dans la nuit. Il veut dire : « Dieu élèvera ».

Le drame de Jérusalem va se rejouer avec Jésus. Justement celui-ci est en train d’y monter depuis Jéricho. Il sait que le Règne de Dieu qu’il était venu annoncer a été rejeté, qu’il va être jugé et condamné. Lui-même va pleurer sur Jérusalem et sur son Temple, qui seront bientôt détruits de nouveau. Mais Jésus est tendu entre l’attente impatiente du feu qui doit être répandu sur la terre, et l’angoisse de sa Passion, qui doit avoir lieu avant.
Bien sûr, humainement, il est angoissé par sa Passion à venir. L’annonce de celle-ci avait déjà provoqué l’incompréhension des Apôtres, l’opposition ouverte de saint Pierre. Comme pendant les quarante jours au désert, il avait dû s’opposer à toutes les tentations de renoncer à sa mission pour gagner la tranquillité sur la terre, tranquillité promise le Tentateur. C’est pourquoi, il monte à Jérusalem avec détermination, pour réaliser la volonté de son Père et accomplir sa mission.
Mais ce n’est pas sa Passion, bien sûr, qui motive la détermination de Jésus. C’est ce qui doit arriver après : la descente du feu sur la terre. Car Jésus est comme Jérémie : il ne s’arrête pas à l’apparence des choses : il voit au-delà. Il sait qu’après sa mort et sa résurrection, un feu sera envoyé sur la terre, le feu de l’Esprit Saint, celui de la Pentecôte. Et c’est pourquoi il voudrait qu’il soit déjà allumé.
Et pourtant, de la même manière que l’annonce de l’Évangile a divisé Israël, Jésus sait que ce feu va diviser les familles : ceux qui vont avoir foi en lui, et ceux qui vont s’y opposer. C’est une division qui va s’étendre de la Pentecôte à aujourd’hui et demain encore. Car la foi est une grâce qui vient du ciel, quelque chose qui est étranger à notre monde. Parce qu’elle est l’avènement du Règne de Dieu, d’une création nouvelle qui vient de Dieu. Et nous ne pouvons pas, ni la fabriquer, ni la transmettre. La grâce de Dieu, qui fait les baptisés, qui fait les prêtres, qui fait l’Église ne vient que de Dieu et ne peut venir que de lui. Et c’est pour cela qu’elle suscite de l’incompréhension, et des fois même, de la crainte. Mais ce feu, dont les disciples d’Emmaüs disaient déjà : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant tandis qu’il nous parlait en chemin », c’est le feu de l’amour de Dieu, qui est en même temps vérité et vie. C’est le même feu qui brûlait au buisson ardent, et sur la montagne du Sinaï.

La Lettre aux Hébreux parle de nous, maintenant, quand nous sommes confrontés à l’incompréhension des autres parce que nous sommes chrétiens, et que nous sommes tentés par le découragement. L’auteur de la lettre nous rappelle à sa manière que nous sommes des prophètes, habités par le feu de l’Esprit Saint. Nos yeux peuvent voir au-delà du voile qui couvre les apparences de la terre, pour voir la réalité du Règne de Dieu qui vient, qui est celui de l’amour.
Cependant, nous ne sommes pas très forts ; nous sommes même plutôt faibles. N’oublions pas que saint Pierre lui-même a renié Jésus par trois fois, et qu’aucun apôtre n’était au pied de la croix de Jésus, mais seulement sa mère et saint Jean. Ce que nous pouvons faire, comme nous le recommande l’auteur de la Lettre aux Hébreux, c’est de fixer notre regard sur Jésus. C’est-à-dire inscrire notre foi en lui, au plus profond de notre être, et de tout lui donner, en le priant de nous remplir de son feu, qui nous réchauffera, nous guérira et nous fortifiera, et nous donnera pour l’éternité sa paix et sa joie.

vendredi 16 août 2019

15 août 2019 - CHARCENNE - Procession à Notre-Dame de Leffond


PROCESSION A NOTRE-DAME DE LEFFOND 2019


Départ : à la croix de la route d’Avrigney

Vierge sainte, Dieu t'a choisie
depuis toute éternité,
Pour nous donner son Fils bien aimé,
Pleine de grâce, nous t'acclamons.

AVE, AVE, AVE MARIA !

Par ta foi et par ton amour,
ô servante du Seigneur,
Tu participes à l'œuvre de Dieu,
Pleine de grâce, nous te louons.


Introduction à la procession

Chers frères et sœurs,

Nous voici réunis pour mettre nos pas dans ceux de la Sainte Vierge Marie, qui elle-même a suivi Jésus. N’a-t-elle pas dit aux servants du mariage de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » ?

Mais où va Jésus ? Il vient d’auprès de Dieu et il retour à Dieu : près de son Père qui est aux Cieux. En entrant dans notre monde, il vient nous chercher, là où nous en sommes chacun dans notre vie, et il nous ramène vers la maison de son Père, en nous ouvrant lui-même le chemin. C’est le chemin qui passe à travers la mort et nous fait entrer au Paradis.

La Vierge Marie a suivi ce chemin quand elle a répondu « oui » à l’Ange Gabriel et quand elle a suivi Jésus jusqu’à la croix. Ensuite, elle l’a encore suivi jusque dans le ciel pour y être couronnée. C’est ce deuxième bout de chemin que nous allons faire avec elle. Et nous le pouvons puisque nous sommes baptisés.

Signe de croix.
Credo
Notre-Père + 3 Je vous salue Marie + Gloria


1er Mystère : la Résurrection

« C’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon ! » (Lc 24,34)

De la même manière que le Christ n’est pas mort en apparence, il ne s’est pas montré vivant à ses apôtres en apparence. Le Christ est vraiment ressuscité, création nouvelle, fondement de notre foi et de notre espérance : c’est la bonne nouvelle dont les chrétiens sont les témoins à la face du monde entier.

Avec la Sainte Vierge Marie, nous nous réjouissons de la lumière de la résurrection, nous exultons de joie à la rencontre de Jésus ressuscité et nous sommes prêts à rendre témoignage de tous les événements gardés dans notre cœur depuis le commencement.

-          Prions pour les incroyants, afin que leur cœur s’ouvre à la lumière du Christ et qu’ils soient inondés de sa joie.

-          Prions pour les baptisés qui commencent une vie nouvelle dans le Christ et pour lesquels le Christ est devenu principe actif de développement.

-          Prions pour que ces nouveau-nés à la foi soient nourris et grandissent en sainteté par l’écoute de la Parole de Dieu et sa mise en pratique, comme le fit la bienheureuse Vierge Marie.

Notre-Père + 10 Je vous salue Marie + Gloria


1ère étape : À mi-chemin sur le chemin du Charcennay

La première en chemin, Marie tu nous entraînes
À risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semée en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Marche avec nous, Marie, Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).


2ème Mystère : l’Ascension

« Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et il fut emporté au ciel » (Lc 24,31)

A partir de ce moment, les Apôtres peuvent célébrer la Pâque en disant au nom du Seigneur : « vous ferez cela en mémoire de moi ». Dans son Ascension, le Christ est lui-même le prêtre et l’offrande de toute l’humanité, élevée au-dessus des anges et présentée au Père.

Avec la Sainte Vierge Marie, nous gardons tous les mystères de la vie de Jésus dans notre cœur et nous les méditons à la lumière de Écritures. Avec elle nous constatons que Jésus réalise les prophéties faites aux anciens Pères. Il est vraiment le Messie qui vient dans le monde pour sauver tous les hommes et le Grand prêtre qui intercède et donne sa vie pour que tous nous ayons la vie.

-          Prions pour le Pape et tous les évêques, les prêtres et les diacres, et tous les fidèles de l’Église, afin qu’ils pénètrent davantage le mystère de l’Eucharistie.

-          Prions pour les communautés qui sont durablement privées de célébrations eucharistiques, notamment dans les pays où domine la persécution.

-          Prions pour les vocations sacerdotales et religieuses.

Notre-Père + 10 Je vous salue Marie + Gloria


2ème étape : au premier coin du clos de l’ermitage.

La première en chemin, joyeuse tu t'élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.
Marche avec nous, Marie, Aux chemins de l'annonce,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).


3ème Mystère : La Pentecôte

« Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu » (Ac 2,1)

Alors que le Christ achève son Ascension en s’asseyant à la droite du Père, le rassemblement des Apôtres et de tous les chrétiens à Jérusalem, pour la fête de la Pentecôte, inaugure le Règne de Dieu : l’Esprit Saint est répandu sur l’Église. Dès lors, les Apôtres peuvent annoncer au monde, avec puissance, la venue du Jour du Seigneur.

Avec la Sainte Vierge Marie, nous sommes présents fidèlement dans la prière, au cœur de l’Église qui reçoit l’Esprit Saint. Avec elle, nous savons reconnaître le signe que Jésus son Fils est assis à la droite de Dieu, qu’il est Dieu lui-même, et qu’il nous a préparé une place auprès de lui. Avec elle, nous sommes remplis de joie, la même joie qui l’avait comblée au jour de l’Annonciation et qui l’avait fait courir chez sa cousine Elisabeth pour lui annoncer la bonne nouvelle.

-          Prions pour tous ceux qui attendent patiemment, dans la foi et l’espérance, la grâce de voir le Jour du Seigneur.

-          Prions particulièrement pour nos frères aînés dans la foi, les Juifs, qui comme nous, attendent la venue du Seigneur.

-          Prions pour ceux qui attendent une parole ou un geste de notre part pour se convertir et répondre « oui » à Jésus. Et prions pour l’unité de l’Église.


Notre-Père + 10 Je vous salue Marie + Gloria


3ème étape : À l’Entrée de l’esplanade de l’ermitage

La première en chemin, pour suivre au Golgotha
Le fils de ton amour que tous ont condamné,
Tu te tiens là, debout, au plus près de la Croix
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé.
Marche avec nous, Marie, Sur nos chemins de croix,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).


4ème Mystère : L’Assomption

« Mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante » (Lc 1,47-48)

Marie avait donné sa chair au Fils éternel du Père pour qu’il se fasse homme. En retour, l’humanité qui est glorifiée dans l’Ascension du Christ est d’abord celle de Marie. Figure de toute l’humanité sauvée, et de l’Église, Marie, la première en chemin, dans son Assomption entraîne avec elle vers le ciel tous les serviteurs et toutes les servantes du Seigneur.

Avec la Sainte Vierge Marie nous ne sommes jamais loin du ciel. Mieux : nous voyons déjà en elle ce que cela donne, le ciel sur la terre. Et comme Marie est la figure de l’Église, et qu’elle est notre mère, nous savons que tant que nous sommes en elle, en communion avec elle, nous sommes déjà au ciel.

-          Prions pour ceux et celles qui, en s’offrant au Père pour le salut de leur prochain, se constituent, à l’imitation de Jésus et de Marie, comme de nouvelles mailles du filet du Royaume de Dieu.

-          Prions pour que la pêche soit abondante, que le filet ne craque pas et qu’au contraire, il s’agrandisse.

-          Prions pour que l’Église demeure fidèle à sa vocation : le cœur toujours tourné vers le Seigneur pour avoir les forces d’annoncer l’Évangile jusqu’au bout du monde.

Notre-Père + 10 Je vous salue Marie + Gloria


4ème étape : Devant l’entrée de la chapelle

La première en chemin avec l'Église en marche
Dès les commencements, tu appelles l’Esprit !
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche ;
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ
Marche avec nous, Marie, Aux chemins de ce monde,
Ils sont chemin vers Dieu (bis).

  
5ème Mystère : Le couronnement

« Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuses » (Lc 1,48)

Comme au jour de la Pentecôte, tous les sauvés sont enfin réunis dans une même louange au Père : c’est le couronnement de la Vierge Marie. Après l’Ascension de l’humanité dans les cieux, les temps sont accomplis. La grâce du Seigneur est avec tous les saints.

Avec la Sainte Vierge Marie, présente en ce lieu, entrons dans la lumière, dans la louange et dans l’amour de Dieu. C’est la fin du pèlerinage et des tribulations : comme des enfants, réfugions-nous sous son manteau de miséricorde, et avec elle dans la maison du Père, goûtons le bonheur de la paix.

-          Prions pour tous ceux qui désespèrent du salut de l’humanité. Qu’ils puissent reconnaître en Marie, figure de l’Église, une étoile dans la nuit, et une mère débordante de charité.

-          Prions pour ceux, qui sont arrivés au terme du pèlerinage de leur vie : qu’ils entrent dans la Jérusalem céleste, dans la communion des saints.

-          Prions pour ceux qui viennent prier en ce lieu. Comme des rayons venant du ciel éclairent la terre, que les grâces reçues dans cette chapelle l’illuminent et la remplisse de chants de louange.

Notre-Père + 10 Je vous salue Marie + Gloria


5ème étape : Dans la chapelle

REGARDE L’ETOILE

1.     Si le vent des tentations s’élève,
si tu heurtes le rocher des épreuves.
Si les flots de l’ambition t’entraînent,
si l’orage des passions se déchaine :

Regarde l’étoile, invoque Marie,
Si tu la suis, tu ne crains rien !
Regarde l’étoile, invoque Marie,
Elle te conduit sur le chemin

2.     Dans l’angoisse et les périls, le doute,
quand la nuit du désespoir te recouvre.
Si devant la gravité de tes fautes
la pensée du jugement te tourmente :

3.     Elle se lève sur la mer, elle éclaire,
son éclat et ses rayons illuminent.
Sa lumière resplendit sur la terre,
dans les cieux et jusqu’au fond des abîmes.

coda
Si tu la suis, tu ne dévies pas,
si tu la pries, tu ne faiblis pas.
Tu ne crains rien, elle est avec toi
et jusqu’au port, elle te guidera.




Lecture de l’Évangile de l’Assomption

Temps de silence

Intercessions

Dieu notre Père, il nous est bon de te louer,
toi qui as voulu que toutes les générations de croyants honorent la Mère de ton Fils,
particulièrement en ce lieu béni. R/

R/ Par Marie notre Mère, nous te prions Seigneur.

Dieu qui fait des merveilles,
tu as introduit la Vierge Marie dans la gloire de ton Fils :
Tourne vers le ciel le regard des croyants. R/

Par ta grâce, Seigneur,
Marie a été comblée de grâce et elle a exulté de joie :
Que ta grâce nous obtienne aussi la joie en abondance. R/

Dieu notre Père,
toi qui as entendu la prière de Marie adressée à ton fils,
lors du mariage à Cana,
Par son intercession,
veille sur nos familles et donne-leur de vivre unies. R/

À chacun de nous tu as donné Marie pour mère :
Par son intercession, guéris les malades,
console les affligés, pardonne aux pécheurs,
Accorde à tous le salut et la paix. R/

À la prière de Marie, viens en aide à ceux qui meurent :
Qu'ils vivent, avec le Christ, dans ton paradis. R/


Notre-Père

Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, tu as fait monter jusqu'à la gloire du ciel, avec son âme et son corps, Marie, la Vierge immaculée, mère de ton Fils : fais que nous demeurions attentifs aux choses d'en haut pour obtenir de partager sa gloire.

Bénédiction

Prière à Notre-Dame de Leffond

Vierge sainte, Reine du ciel et de la terre,
Depuis si longtemps vénérée dans le sanctuaire de Leffond,
Nous venons vous présenter nos vœux et nos supplications,
Avec la douce confiance que vous daignerez nous écouter.
Faites descendre les bénédictions d’en haut
Sur nos familles, sur la France,
Sur notre Saint Père le Pape et sur toute l’Église.
Soyez notre joie, notre espérance, notre amour.
Laissez toujours fixé sur nous le regard de votre miséricorde ;
Assistez-nous principalement à notre dernière heure. Et sauvez-nous. Amen.

Salve Regina

Salve Regina mater misericordiae,
vita, dulcedo et spes nostra salve
Ad te clamamus, exsules filii Hevae
Ad te suspiramus gementes et flentes
in hac lacrimarum valle
Eia ergo advocata nostra, illos tuos
misericordes oculos ad nos converte
Et Jesum benedictum fructum ventris tui
nobis post hoc exsilium ostende
O clemens, o pia, o dulcis virgo Maria.


15 août 2019 - CHARCENNE - Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie - Année C


Ap 11,19a et 12,1-6a.10ab ; Ps 44 ; 1Co 15,20-27a ; Lc 1,39-56

Chers frères et sœurs,

À l’époque où saint Jean a rédigé le livre de l’Apocalypse, les chrétiens étaient dans l’incompréhension. En effet, ils devaient faire face aux premières grandes persécutions. Et ils se demandaient : où est le Seigneur ?
En Israël, c’est le rôle des prophètes que d’exposer la réalité de la situation, puis d’indiquer la direction et les décisions à prendre, et les moyens à mettre en œuvre. Il y a deux genres de prophètes : les faux, qui ne voient pas l’intégralité de la réalité ou qui la cachent. Ils caressent les gens dans le sens du poil et les mènent en même temps droit dans le mur. Et il y a les vrais prophètes, qui ne parlent pas d’eux-mêmes, mais par lesquels l’Esprit de Dieu se met à parler. Sur le moment leur explication est déroutante, mais on s’aperçoit par la suite qu’ils avaient eu raison, parfois au prix de leur vie.
Ainsi donc, dans la situation angoissante des premiers chrétiens, il fallait qu’un prophète parle. Et c’est ce qui a dû être demandé à saint Jean. Sa réponse est le livre de l’Apocalypse, qui ne signifie pas « fin du monde », mais « Révélation ». Saint Jean veut « révéler » le mystère du moment présent, le sens de l’histoire et la vocation des chrétiens en elle. Il révèle ce qui est caché et que l’on ne peut connaître que par la foi, animé par l’Esprit Saint. Son langage est codé, d’une part parce qu’il ne peut pas prendre le risque d’écrire les choses ouvertement, et d’autre part parce qu’il parle de réalités qui sont en même temps visibles et invisibles, de réalités en même temps historiques et spirituelles. Il parle de la vraie réalité, comme un vrai prophète, avec les yeux de la foi, et non pas seulement de ce qu’on voit humainement, de l’extérieur.

Le chapitre 12 de l’Apocalypse est une histoire de la naissance de l’Église. Il y est d’abord question de l’envoi du Messie sur la terre, du Christ sauveur, qui règnera pour les siècles des siècles. C’est l’événement attendu par Israël et par toute l’humanité, depuis la chute d’Adam et Eve. C’est le temps du jugement et de la justice pour les serviteurs de Dieu. Et c’est alors que « le Sanctuaire de Dieu, qui est dans le ciel, s’ouvrit et [que] l’arche de son Alliance apparut dans le Sanctuaire ».
Saint Jean évoque alors la femme vêtue de soleil, qui enfante un fils, « celui qui doit mener paître toutes les nations avec une verge de fer ». Il s’agit d’une référence au psaume 2. Ce fils, c’est le Messie, Jésus, et cette femme qui enfante est donc la Vierge Marie. Il est dit du fils qu’« il fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône ». Saint Jean ne s’étend pas sur la vie de Jésus, qui est connue, mais il évoque juste son ascension après sa résurrection. Après cela, la femme, c’est-à-dire la Vierge Marie, « s’enfuit au désert où Dieu lui a préparé une place ».

Il est fort dommage que le lectionnaire ne nous ait pas donné l’intégralité du texte, car la suite éclaire bien ce qu’il se passe. Tandis que Jésus vient de s’assoir à la droite du Père, l’archange saint Michel et ses anges entrent dans le combat définitif contre le Dragon et ses anges, c’est-à-dire contre Satan et ses démons. Et le Dragon est précipité sur la terre : il chute du ciel, comme Adam et Eve avaient chuté au commencement par sa faute. A ce moment-là, les serviteurs de Dieu se réjouissent, car les martyrs ont aussi contribué à cette victoire en donnant leur vie comme le Christ. Mais malheur aux habitants de la terre car le Dragon y réside maintenant, en attendant la fin du monde. La chute du Dragon correspond à la Pentecôte et aux premiers martyres d’Etienne et de Jacques. Dans le même temps saint Jean nous dit que le Dragon s’est lancé à la poursuite de la femme. Celle-ci est alors emportée au désert grâce aux « deux ailes du grand aigle », c’est-à-dire grâce saint Jean. Nous savons en effet que Marie lui avait été confiée par Jésus. Le Dragon a tenté de la retrouver, mais les fidèles l’ont protégée. Alors il reporta sa fureur contre la « descendance » de la femme, c’est-à-dire les chrétiens : « ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus ». Et il se posta sur le sable de la mer. Vient alors le chapitre 13 avec l’apparition d’une nouvelle bête qui vient de la mer et qui ressemble à un léopard, c’est-à-dire l’Empire Romain. Mais je m’arrête là pour dire un mot de la femme et conclure.

Dans sa Révélation saint Jean a mélangé volontairement plusieurs choses en parlant de la femme. Nous avons vu qu’elle était Marie. Mais elle est aussi le peuple d’Israël personnifié : Jérusalem ou Sion, que Dieu voit comme son épouse bien aimée. La femme vêtue du soleil, c’est la bien-aimée du Cantique des Cantiques. Sa tête est décorée du diadème des douze tribus d’Israël ou bien des douze apôtres. Et plus encore, quand saint Jean ouvre le chapitre, il dit : « l’arche d’alliance apparut dans le sanctuaire ». Marie est aussi l’Arche d’alliance, sur laquelle repose la présence de Dieu et qui contient la Parole de Dieu.

Chers frères et sœurs, nous sommes les fils de la femme, ceux qui observent les commandements de Dieu et qui gardent le témoignage de Jésus. Nous sommes aussi ceux qui par leur combat spirituel et leur martyre, pour certains, contribuent à la lutte contre le Dragon, avec saint Michel et ses anges. Et par le don de notre vie, avec Jésus, nous participons à sa victoire.
Tel est le sens du message de Saint Jean, qui est tout aussi valable pour les chrétiens d’hier que ceux d’aujourd’hui et de demain. Et réjouissons-nous d’avoir la Sainte Vierge Marie, l’Arche d’alliance, la bien-aimée du Cantique, le cœur de la Jérusalem céleste, pour bonne mère. Amen. 

lundi 12 août 2019

10-11 août 2019 - VEZET - FRETIGNEY - 19ème dimanche TO - Année C


Sg 18,6-9 ; Ps 32 ; He 11,1-2.8-19 ; Lc 12,32-48

Chers frères et sœurs,

La situation est simple. Nous sommes tous comme des serviteurs du Maître, et nous attendons son retour, non pas en nous croisant les bras, mais en nous activant paisiblement dans l’attente de sa venue. Pour ceux à qui le Seigneur a confié une charge de pasteur dans son Église, dans sa maison, l’attente du Seigneur sera plus importante car, dit Jésus, « à qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup, et à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage ». C’est pourquoi il est bon de prier particulièrement pour les évêques et pour les prêtres !

Une parole de Jésus est un peu énigmatique et elle pose problème aux traducteurs, pourtant elle nous donne une clé pour comprendre ce que Jésus nous enseigne. Il est noté ici que le Maître « écartera » le mauvais serviteur et « lui fera partager le sort des infidèles ». En fait, Luc a écrit que le Maître « coupera en deux » le serviteur mauvais et il « mettra sa part avec les serviteurs infidèles ». Dans le texte parallèle, saint Matthieu a écrit « il mettra sa part avec les preneurs de visages », c’est-à-dire avec les hypocrites.

Là nous avons la clé. Il ne s’agit pas de comprendre que les infidèles sont des incroyants. Non, les infidèles sont des hypocrites, c’est-à-dire des gens qui se font passer pour des croyants, mais qui en fait n’en sont pas. C’est pour cela qu’ils sont doubles, et que le Maître peut facilement les couper en deux.

La leçon de Jésus porte donc sur la qualité de notre foi. Il y a deux solutions.

La première est celle des serviteurs infidèles. Ce sont des gens qui ont perdu la foi dans la venue prochaine du Maître et qui, tout en assurant un service de façade, se comportent comme des gens sans espérance, vivant sur terre comme si le ciel n’existait pas. Ce sont des gens qui murmurent contre le Seigneur dans leur cœur, et qui suivent la voie de Judas. Judas écoutait Jésus ; il était l’un des douze Apôtres ; Jésus lui a lavé les pieds comme aux autres ; il lui a donné la communion. Et pourtant le cœur de Judas était ailleurs et il a fini par trahir Jésus. Voilà le serviteur infidèle, qui mène une vie double.

La seconde solution au contraire est celle des serviteurs fidèles, c’est-à-dire qui vivent dans la foi. Ceux-là attendent le retour du Maître. Et ils sont tellement certains de sa venue prochaine, qu’ils s’en réjouissent déjà comme l’enseigne le livre de la Sagesse : « Assurés des promesses auxquelles ils avaient cru, ils étaient dans la joie […] Dans le secret de leurs maisons, les fidèles descendants des justes offraient un sacrifice, et ils consacrèrent d’un commun accord cette loi divine : que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire, et déjà ils entonnaient les chants de louange des Pères ». Nous reconnaissons ici le visage de l’Église au lendemain de la Pentecôte, où les premiers chrétiens célébraient l’eucharistie, mettaient leurs biens en commun et chantaient les louanges du Seigneur, dans la joie. Nous en sommes les descendants directs.

Pour nous donner une bonne illustration de l’esprit de joie qui habite les serviteurs fidèles, il faut penser à la finale d'une coupe du monde de football. Une équipe a trois points d’avance sur l’autre, et c’est le temps des prolongations. Cette équipe est sûre de gagner et elle est déjà dans la joie de la victoire. Ainsi sont les chrétiens : depuis que Jésus est ressuscité, le match contre le diviseur et contre la mort a été gagné définitivement : le temps de l’Église n’est que le temps des prolongations, avant le coup de sifflet final.

Réjouissons-nous donc, et continuons de marquer des buts contre l’adversaire en nous offrant nous-mêmes dans la joie au service du Seigneur et de nos frères. Ainsi heureux serons-nous quand le Seigneur viendra : il mettra sa ceinture autour des reins, nous fera passer à table et nous servira lui-même un repas de fête. N’est-ce pas déjà ce que nous allons vivre maintenant ?


dimanche 4 août 2019

03-04 août 2019 - DAMPIERRE - NEUVELLE-lès-LA CHARITE - 18ème dimanche TO - Année C


Qo 1,2 ; 2,21-23 ; Ps 89 ; Col 3,1-5.9-11 ; Lc 12,13-21

Chers frères et sœurs,

Jésus ne reproche pas à un homme d’avoir des biens, ni même de construire avec intelligence et précaution des greniers pour conserver son blé. Il ne condamne pas le fait d’être riche et prévoyant en affaires. Mais il attire notre attention sur le fait que la vraie vie n’est pas de la terre mais du ciel.

Cela ne l’intéresse donc pas, lui Jésus, d’arbitrer des héritages de biens terrestres, qui n’ont aucune valeur au ciel. De la même manière que nous sommes venus nu dans ce monde, nu nous en repartirons. Ce qui demeurera au ciel, c’est l’amour avec lequel nous aurons vécu, envers Dieu et envers notre prochain.
Jésus attire notre attention, d’une part, sur le fait que la valeur de notre vie dépend de qui nous sommes – de notre capacité à aimer et à être aimés – et non pas de ce que nous possédons ; et d’autre part que la possession de grands biens est une chose insensée si ceux-ci ne servent pas à faire du bien, mais seulement à jouir égoïstement du temps présent. Ceux qui font ainsi donnent la preuve qu’ils ignorent la réalité du ciel et qu’ils se font une image fausse de Dieu. Ce qui est le cas de l’homme qui interpelle Jésus.

Comment donc vivre heureux sur la terre pour être heureux aussi au ciel ? Le psaume nous donne la clé : « Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ».

La première phrase est la demande essentielle de notre vie : « Rassasie-nous de ton amour au matin ». On pourrait traduire : « Donne-nous notre pain de ce jour ». Pain de la terre, pour vivre, tout simplement, mais aussi Pain du ciel, c’est-à-dire l’Esprit Saint qui, en Jésus, nous fait être en communion d’amour avec Dieu.

C’est alors, qu’ayant reçu ce pain, qu’étant en communion d’amour avec Dieu, nous pouvons « passer nos jours dans la joie et les chants ». La vraie source de la joie, qui s’exprime par les chants, c’est l’amour qui vient de Dieu. Amour que nous recevons directement de lui ou indirectement, quand il vient par ceux qui nous aiment. Alors il est possible de vivre de nombreuses années ensemble, dans la joie et les chants.
Cette joie et ces chants sont dirigés vers Dieu, en action de grâce pour l’amour reçu de lui. Remercier Dieu par des chants, n’est-ce pas avant tout de la simple politesse ? Mais n’est-ce pas aussi tellement naturel d’avoir envie de remercier Dieu joyeusement matin, midi et soir, et tous les dimanches ?

En disant ensuite « Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! », nous renouvelons notre demande initiale. Qu’y a-t-il de plus doux que l’amour ? N’est-ce pas une bénédiction que de mener une vie apaisée par la douceur de Dieu ? C’est mener une vie avec une vraie sagesse.

Ainsi la douceur du Seigneur notre Dieu n’est pas sans fruit : c’est par elle et par la sagesse qu’elle développe en nous que le Seigneur « consolide l’ouvrage de nos mains ».
Nous sommes des hommes et des femmes actifs, mais dans nos œuvres, dans la pâte que nous pétrissons chaque jour, y-a-t-il le levain de l’amour du Seigneur ? On sait bien qu’un boulanger malheureux fait du mauvais pain, mais qu’un boulanger heureux, et qui chante, fait un pain merveilleux qui réjouit aussi ceux qui s’en nourrissent.
Ainsi en va-t-il des greniers à blé que nous construisons : s’ils sont comme habités par l’Esprit du Seigneur, par l’amour de Dieu et du prochain, ils sont bénis parce qu’ils servent à la gloire de Dieu et au service des hommes. Alors ceux qui les construisent s’enrichissent en même temps spirituellement, pour leur plus grand bonheur sur la terre et au ciel.

Chers frères et sœurs, pour être bienheureux au ciel, pour construire sur la terre des biens de réelle valeur, pour y vivre heureux et avec sagesse, ne faut-il pas d’abord commencer par le commencement : demander au Seigneur dans notre prière : « Rassasie-nous de ton amour au matin » ; « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Amen.

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