mercredi 30 juin 2021

27 juin 2021 - MEMBREY - 13ème dimanche TO - Année B

Sg 1,13-15 ;2,23-24 ; Ps 29 ; 2Co 8,7.9.13-15 ; Mc 5,21-43
 
Chers frères et sœurs,
 
Nous avons du mal à réaliser ce qu’il se passe autour de Jésus aujourd’hui, et ce que cela veut vraiment dire. L’Évangile est rempli de détails qui creusent encore davantage le mystère.

Jaïre, dont le nom signifie : « Il éclairera », est chef de la synagogue. On peut le comparer à un maître d’école d’autrefois, qui dirigeait la prière de la communauté villageoise en même temps qu’il apprenait à lire aux enfants, car c’était la même chose : les enfants apprenaient à lire dans les psaumes et dans les autres textes des Écritures. Or ce Jaïre demande à Jésus la guérison de sa fille, qui est en train de mourir. Ici la foule est nombreuse au point d’écraser Jésus.
 
Voilà qu’une femme ayant des pertes de sang vient toucher le vêtement de Jésus. Nous savons par saint Mathieu qu’elle touche en fait les franges de son manteau, c’est-à-dire les tzitzits ! Les tzitzits sont comme des petits bouts de ficelles qui rappellent au croyant les commandements de Dieu et le retiennent ainsi de se perdre sur de mauvais chemins.
On pourrait croire que cette femme a un geste superstitieux, mais en touchant le bout des commandements de la Loi, finalement, la femme atteint à l’auteur de la Loi lui-même, qui est Dieu. Et en définitive, ça marche : il suffit d’une volonté, même minime, d’aimer Dieu et ses commandements pour être sauvé par lui. Pourquoi ?
Notre traduction ne met pas en évidence – et c’est très regrettable – que la femme « connaît » dans son corps qu’elle est guérie, et que Jésus « reconnaît » en lui-même qu’une puissance est sortie de lui. Les deux « connaissent », comme chez saint Jean, où le mot signifie toujours une profonde communion. Parce que cette femme a cru de tout son être, par sa volonté et par ses actes, il lui a été donné de « connaître » Dieu. Jésus – forcément – s’en est rendu compte. Par cette connaissance intérieure, il fait parfaitement la différence entre le toucher ténu de la femme et les coups d’épaules de la foule.
Jésus réagit et cherche la femme, qui – du coup – est terrorisée. Et pas qu’un peu ! Ayant des pertes de sang, elle est considérée comme impure par la Loi et tout ce qu’elle touche devient impur jusqu’au soir. À cause d’elle Jésus doit donc être considéré comme impur ! Du coup, elle se jette à ses pieds pour lui dire toute la vérité. Mais, surprise, Jésus la relève et lui pardonne. Car Jésus est Dieu. Est-il impur ? Non, car rien ne peut rendre Dieu impur. La lumière est plus forte que les ténèbres, et les ténèbres n’ont pas le pouvoir de vaincre la lumière.
Grâce à cette histoire de la femme qui avait des pertes de sang, nous voyons que Jésus a la faculté de nous connaître intimement, malgré toutes les apparences, et la capacité de nous pardonner et de nous guérir. Car Jésus est Dieu. Nous voyons aussi qu’un petit geste de vénération envers lui, quand il est habité par une foi profonde, exprimée en toute vérité, atteint son but et peut produire beaucoup de fruit.
 
Maintenant, il reste peu de temps pour parler de la guérison de la fille de Jaïre. On observera deux choses. La première est que Jésus demande la même chose à Jaïre qu’à la femme qu’il vient de guérir : avoir foi en lui ; être certain qu’il va réussir à donner la vie. La seconde chose passe presque inaperçue : plus le récit avance, moins il y a de monde autour de Jésus. D’abord, il y a foule, puis Jésus ne se rend à la maison de Jaïre qu’avec Pierre, Jacques et Jean. À la maison, il fait sortir les pleureuses, et ne garde que ses trois disciples et les deux parents. On était dehors, puis dans la maison, puis maintenant dans la chambre de l’enfant : plus cela avance, moins il y a de monde et plus on descend dans l’intimité ou le secret. On pourrait même penser – d’après le texte – qu’à la fin, Jésus est seul avec l’enfant. 
Voilà ce que fait Jésus : il va chercher la brebis perdue jusqu’au fond des enfers, là où personne ne va plus. Mais il y va comme poussé par la prière de Jaïre. Tout à l’heure, par sa foi en Jésus, la femme a obtenu sa guérison, mais ici la petite ne peut plus prier : elle est morte. C’est par la foi de son papa que Jésus peut la sauver. Nous voyons combien il est important de prier pour les autres et même pour les défunts, de faire mémoire d’eux. Car, par notre foi, nous pouvons leur obtenir du bien – et même le salut – de la part de Dieu.

Il reste, pour terminer, à prendre un peu de recul. La femme déjà âgée, qui avait des écoulements de sang, était pécheresse : elle ressemble à Eve. Eve savait que la vie provient de l’obéissance aux commandements de Dieu, ce qu’elle n’avait pas respecté. Finalement elle y revient : touche du bout des doigts le plus petit des commandements : les tzitzits. Et par sa foi, elle est réconciliée et guérie : elle retrouve la vie. La petite fille, elle, est innocente. Elle a douze ans, c’est-à-dire l’âge de se marier, à l’époque. Elle ressemble à Marie. À son chevet se trouvent l’Ancien et le Nouveau testament : ses parents et Pierre, Jacques et Jean. Jésus la fait se lever parce qu’il faut qu’elle vive pour devenir mère de nombreux enfants, comme Marie dans le ciel, entourée de tous les saints, est la mère de tous les vivants.

vendredi 25 juin 2021

20 juin 2021 - CHAMPLITTE - 12ème dimanche TO - Année B

Jb 38,1.8-11 ; Ps 106 ; 2Co 5,14-17 ; Mc 4,35-41
 
Chers frères et sœurs,
 
Voilà de curieuses lectures pour une première communion ! Comment le récit de la tempête apaisée et le livre de Job peuvent-il nous aider à comprendre le grand mystère de la communion d’amour à laquelle le Seigneur nous appelle aujourd’hui, et à chaque seconde de notre vie ?
 
Quand nous lisons l’Évangile, les indications de temps et de lieu ne sont jamais données au hasard : elles ont toujours une signification.
Ainsi, quand Jésus dit : « Passons sur l’autre rive », c’est comme si il disait aussi à ses disciples : « Venez, quittons la terre pour passer au ciel. » Évidemment, sur le moment, les disciples n’ont pas compris. Mais, ils partent avec Jésus en barque.
Voilà qu’arrive la tempête avec le risque de couler, de mourir noyé. Pendant ce temps là Jésus dort. Il faut comprendre que, sur le chemin de Jésus qui va de la terre au ciel, la tempête qui vient c’est sa Passion ; lorsqu’il dort, c’est sa mort sur la croix ; et l’affolement des disciples, c’est l’affolement des disciples ! Dans les deux cas, nous le savons, ils sont submergés par la peur de mourir eux aussi.
Cependant Jésus se réveille : il menace le vent et il fait taire la mer. C’est la résurrection de Jésus : il repousse les puissances de la mort, il les domine ! Et il se fait un grand calme. Remarquez que Jésus fait cela par sa parole, comme Dieu au premier jour de la création : « La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait sur les eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. » Jésus, qui est Dieu, par sa parole a créé le calme dans la tempête, comme il avait créé la lumière au milieu des ténèbres. Ainsi est Jésus ressuscité : la résurrection est aussi une nouvelle création. Après notre mort, Dieu, d’un mot nous réveillera, nous libérera des ténèbres, nous renouvellera et fera de nous des êtres vivants éternellement, dans sa lumière et sa paix.
On comprend pourquoi les disciples s’interrogent : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » La réponse, nous l’avons vu, est qu’il est Dieu créateur fait homme : Emmanuel, Dieu avec nous.
 
Maintenant les enfants (et les grands enfants), réfléchissez bien. Lorsqu’on apporte le pain et le vin sur l’autel, c’est comme si Jésus prenait la barque. La grande prière eucharistique nous rappelle sa Passion. À un moment, le prêtre prononce les paroles de Jésus : « Ceci est mon corps, livré pour vous » ; « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés ». Il se passe à ce moment comme au premier jour de la création ; ou comme lorsque Jésus a dit au vent « silence » et à la mer « tais-toi. » Il s’agit d’une nouvelle création : le pain devient réellement le Corps de Jésus ressuscité, et le vin réellement son sang, pour la vie éternelle. C’est pareil. Car Jésus est Dieu, et tout ce qu’il dit par sa parole devient réalité.
Alors, nous, comme les disciples, nous avons du mal à comprendre : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ». Mais Jésus nous a déjà répondu : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
 
Par la foi, chers frères et sœurs, nous savons que le Corps et le Sang du Christ sont réellement communion à sa vie éternelle et participation à sa résurrection, rendue accessible pour nous aujourd’hui par l’Esprit Saint, depuis le jour de la Pentecôte. Il n’y a aucun autre homme que Jésus, sur la terre, qui nous ait donné cela. Si nous l’abandonnons nous retournons aux ténèbres d’un monde qui ne sait pas où il va ; si nous suivons Jésus : nous vivrons, bienheureux, dans sa lumière et sa paix, dans sa communion d’amour, pour l’éternité.

mardi 15 juin 2021

12-13 juin 2021 - FRASNE-LE-CHÂTEAU - VEZET - 11ème dimanche TO - Année B

Ez 17,22-24 ; Ps 91 ; 2Co 5,6-10 ; Mc 4,26-34
 
Chers frères et sœurs,
 
Par son enseignement, Jésus nous apprend beaucoup de choses concernant le Règne de Dieu, déjà à l’œuvre dans notre monde.
 
La première parabole, celle des épis de blé, nous révèle premièrement qu’il nous est impossible de comprendre comment se réalise la croissance du Règne de Dieu. Elle est l’œuvre invisible de l’Esprit Saint. Nous pouvons en observer les effets, mais nous sommes incapables de les provoquer. Ainsi en va-t-il de la vie de l’Église dans le monde : nous voyons bien des développements – ou des régressions parfois – mais les raisons profondes de ces mouvements nous échappent : ils appartiennent à Dieu. Cela ne veut pas dire que le paysan doit se contenter de regarder pousser son champ : il doit bien en prendre soin, mais la croissance est un don de Dieu.
Deuxièmement, cette parabole nous montre que la croissance du Règne de Dieu ne se fait pas en un instant, ni de manière désordonnée : d’abord les semailles, puis l’herbe, puis l’épi et enfin le blé mûr dans l’épi. Le Seigneur, quand il agit, prend son temps et il sait ce qu’il fait : il le fait avec ordre. C’est étonnant, n’est-ce pas ? Car Dieu est éternel et tout-puissant : il pourrait transformer le monde en une seconde. Mais il ne le fait pas, car nous ne le supporterions pas. Nous serions écrasés. Nous autres qui sommes terrestres, nous avons besoin de temps et d’une progressivité bien ordonnée pour nous accoutumer à la gloire de Dieu. C’est aussi une question de liberté. Inversement, nous pouvons comprendre, que la puissance du Règne de Dieu se déploie pour nous dans le temps : l’histoire sainte, par les événements successifs qui la composent, sont des révélations ordonnées du grand mystère de Dieu, rendu ainsi accessibles à notre intelligence.
 
La seconde parabole est très polémique, notamment à l’égard des autorités en Israël, à l’époque de Jésus. Pour comprendre cela, il faut voir que Jésus, en disant à propos de la grand plante potagère que « les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre », fait référence à la prophétie d’Ézéchiel dont nous avons entendu la fin dans la première lecture. Or cette prophétie est une terrible leçon pour les chefs d’Israël. Il faut la lire dans son entier :
Nous sommes après le règne de Nabuchodonosor. Le peuple d’Israël a été vaincu et ses élites ont été déportées à Babylone. Il ne reste sur place que les paysans et les artisans, pour exploiter les terres et les forêts, et un petit prince issu de la lignée royale, installé sur le trône de Jérusalem par Nabuchodonosor pour gouverner le reste du peuple. Évidemment, le petit prince est complètement dans la main du Grand Roi, mais le Seigneur considérait que c’était une alliance bonne, car la royauté d’Israël était ainsi, malgré tout, perpétuée.
Cependant, après la mort de Nabuchodonosor, le petit prince a cru malin de trahir la fidélité promise au roi de Babylone – et de trahir l’alliance bénie par Dieu – pour se tourner vers le Pharaon d’Égypte afin de gagner en autonomie et accroitre son pouvoir. Par la bouche du prophète Ézéchiel, le Seigneur lui annonce donc qu’en raison de sa trahison, il se fera écraser par le successeur de Nabuchodonosor, et qu’à cause de son orgueil et de sa bêtise, il n’y aura plus à Jérusalem ni de roi ni de prince issus de la lignée de David pour gouverner Israël. C’est fini. La situation est réellement dramatique.
Mais le Seigneur ajoute – et c’est la première lecture que nous avons entendue – qu’il prendra lui-même une toute jeune tige sur le grand cèdre – c’est-à-dire Israël – pour la planter sur une montagne très élevée. Cette jeune tige, ce surgeon, ce sera Jésus, lointain descendant de David, par lequel la royauté sur Israël sera restaurée : le cèdre sera magnifique et les oiseaux viendront habiter dans ses branches. Par la bouche d’Ézéchiel, Dieu annonce déjà l’avènement de son Règne.
 
Pour revenir à Jésus, sa parabole indique donc qu’il est lui-même cette jeune tige à partir de laquelle le grand cèdre du Règne de Dieu va se développer. Or n’importe quel habitant de Judée sait très bien que Jésus est descendant de David. Même l’aveugle Bartimée l’appelle « Fils de David ». Par conséquent, cette petite parabole est une menace terrible pour le pouvoir des chefs d’Israël et l’autorité romaine. Et en même temps, elle est l’annonce de l’avènement du Règne de Dieu tant attendu, tant espéré depuis l’exil d’Israël à Babylone. C’est l’annonce de la réalisation de cette grande espérance entretenue par le peuple, dans sa mémoire, depuis des siècles.

Chers frères et sœurs, nous aussi nous attendons le couronnement de nos profondes espérances : l’avènement définitif de Jésus et de son Règne, l’ultime transformation du monde, la communion des saints, où nous serons tous rassemblés dans l’amour de Dieu. Pensons à cette parabole : Jésus nous annonce qu’il est venu la réaliser. Et cette transformation, depuis le jour de la Pentecôte, est déjà commencée.

lundi 7 juin 2021

06 juin 2021 - GRAY - Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ - Année B

Ex 24,3-8 ; Ps 115 ; Hb 9,11-15 ; Mc 12-16.22-26
 
Chers frères et sœurs,
 
Dans certains westerns, ou certains Lucky-Luke, le cow-boy ou le « tunique-bleue » devient parfois « frère de sang » avec son ami indien. Ils s’entaillent alors leurs avant-bras et les mettent en contact, comme pour échanger leur sang. Nous voyons très bien la signification : ils échangent leur vie, ils partagent une même vie : ils sont frères, ils font alliance « à la vie, à la mort ».
 
Au fond, c’est la même chose que fait Moïse entre Dieu et le Peuple d’Israël. Le Peuple confirme sa volonté d’observer la Loi du Seigneur et d’être son peuple et, pour sceller cette alliance, Moïse accomplit un sacrifice de taureaux. Il asperge de sang l’autel du Seigneur, puis, après que le Peuple a confirmé sa volonté, il l’asperge du même sang. Par ce sang, Dieu et son Peuple sont donc déclarés « frères de sang » : ils partagent une même vie, ils font alliance « à la vie, à la mort ».
Cependant, comme il est vraiment difficile pour les Hébreux d’être fidèles à l’alliance, en observant la Loi du Seigneur, le Seigneur a instauré des sacrifices pour le pardon. En fait, il s’agit de renouveler une fois par an le sacrifice de l’alliance, en prenant cette fois-ci non pas un taureau mais un agneau sans tâche. C’est le Sacrifice du Grand Pardon. Le Grand Prêtre entre dans le Saint-des-Saints du Temple où se trouve l’Arche d’Alliance, sur laquelle repose la Présence du Seigneur, et il l’asperge du sang de l’agneau. Puis, il ressort du Temple et asperge tout le Peuple, en signe de pardon. L’alliance est alors restaurée. Le Seigneur est toujours « frère de sang » de son Peuple, malgré ses péchés.
 
Avec Jésus, ce sacrifice annuel de réconciliation, est réalisé totalement et une fois pour toutes. Jésus n’entre pas dans le Saint-des-Saints du Temple pour offrir du sang d’agneau, il entre dans le sanctuaire du ciel, où se trouve la Présence de son Père, pour offrir son propre sang à lui. C’est lui Jésus, l’Agneau innocent, qui a offert sa vie en sacrifice pour le pardon des péchés. Ainsi donc, par sa croix et son Ascension Jésus se présente devant son Père et lui offre sa vie. Et à la Pentecôte, les Apôtres et les premiers disciples, sont aspergés de cette vie par le don de l’Esprit Saint. Ce n’est pas pour rien que la couleur liturgique est le rouge, le jour de la Pentecôte. Lorsque les Apôtres reçoivent l’Esprit de vie, ils savent que l’offrande de Jésus a été agréée par son Père et qu’ils sont devenus « frères de sang » avec lui. Les Apôtres sont sanctifiés, divinisés, ils communient à la vie de Dieu, et cette nouvelle Alliance est totale et éternelle.
 
Maintenant revenons à Jésus, qui célèbre la Sainte Cène avec ses Apôtres. Il prend du pain, le rompt et leur donne en disant : « Prenez, ceci est mon corps ». Puis, il prend la coupe. Ayant rendu grâce, il la leur donna en disant : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. » Voyez-vous chers frères et sœurs, à chaque fois que nous célébrons la messe et que nous communions, nous entrons dans le sacrifice de Jésus et nous recevons son Corps et son Sang qui font de nous des « frères de sang » avec lui et avec son Père. Nous sommes comme les Apôtres à la Pentecôte : en communion avec Dieu, réconciliés avec lui, divinisés, sanctifiés.
Jésus aurait pu se contenter de nous asperger extérieurement, mais non, il va plus loin : Il veut que nous mangions son Corps et buvions son Sang : « Si vous ne mangez pas mon Corps et ne buvez pas mon Sang, vous n’aurez pas la vie en vous », avait-il dit à Capharnaüm. Jésus ne se contente pas d’une alliance extérieure, d’un simple revêtement, il veut une Alliance intérieure qui se répand dans tout notre être, toute notre vie. Il veut une Alliance totale entre lui et nous : la communion, c’est déjà maintenant l’Alliance de la sainteté et de la vie éternelle, avec lui, dans son Royaume.
 
Telle est donc réellement la communion que nous recevons à chaque messe. Le don de Dieu est si grand qu’on devrait en perdre la voix !



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