mardi 16 avril 2019

14 avril 2019 - GY - Dimanche des Rameaux et de la Passion - Année C


Lc 19,28-40

Chers frères et sœurs,

Jésus, assis sur un âne, montant à Jérusalem, acclamé par ses disciples, accomplit le rite du couronnement d’un roi en Israël. Mais il n’est pas un roi de la terre : il est le roi du ciel. Aujourd’hui, Jésus commence à prendre possession de son règne.

Les disciples appellent Jésus « Seigneur », qui est le nom de Dieu, tandis que les pharisiens l’appellent « Maître ». Ils se trompent. Les pharisiens n’ont pas les yeux de la foi : ils ne peuvent pas reconnaitre en Jésus le roi du ciel. Et ils trouvent son entrée à Jérusalem ridicule et dangereuse.

Mais les disciples, eux, sont poussés par la foi. Ils acclament Jésus, de la même manière que les anges qui chantaient dans la nuit de Noël : « Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ». C’est le signe que Dieu, qui était venu du ciel sur la terre, va maintenant passer de la terre au ciel. Jésus, à la tête de ses disciples, leur ouvre – et nous ouvre – le chemin du ciel.

Combien étaient-ils à l’acclamer ? Sans doute un petit nombre comme nous, en regard des 150.000 personnes résidant alors à Jérusalem, pour le grand pèlerinage de la Pâque. Mais rien ne peut arrêter Jésus : si nous nous taisons parce que nous avons peur, les pierres crieront.

Alors, mettons-nous en route joyeusement et avançons vers le ciel, à la suite de Jésus, notre Seigneur.



Is 50,4-7 ; Ps 21 ; Ph2,6-11 ; Lc 22,14–23,56

Chers frères et sœurs,

On ne peut comprendre Jésus qu’avec le cœur.

Tous ceux qui cherchent en lui une puissance terrestre se trompent. Les pharisiens, les scribes et les grands prêtres ont eu peur d’un avènement politique, qui aurait signé la fin de leur maigre pouvoir, déjà partagé avec celui de Pilate et celui d’Hérode. Ils ont donc décrété la mise à mort de Jésus. Mais son règne n’est pas terrestre.

Les disciples aussi se sont trompés : ils ont cru eux-aussi que Jésus, entré comme un roi à Jérusalem, qui leur demandait de vendre leur bien le plus précieux pour acheter des épées, allait bientôt déclencher une révolution, pour enfin prendre le pouvoir et libérer Israël. Mais Jésus leur a répondu : « ça suffit »… Eux aussi n’avaient rien compris. Jésus est venu en serviteur pour nous laver de nos péchés.

Il n’y a que les saintes femmes et Joseph d’Arimathie, l’homme discret qui ressemble à Saint Joseph, qui lui restent fidèles jusqu’au bout. Parce qu’ils suivent Jésus avec le cœur. C’est ce que saint Pierre a commencé à comprendre, au moment de pleurer amèrement, après avoir renié Jésus. Et c’est ce qu’il comprendra complètement, quand Jésus le retrouvera pour l’interroger trois fois : « Pierre, m’aimes-tu ? » ; « Pierre, m’aimes-tu ? » ; « Pierre, m’aimes-tu ? »…

Chers frères et sœurs, si nous n’aimons pas Jésus, si nous n’aimons pas Dieu, et si nous ne nous laissons pas aimer par lui, nous ne tiendrons pas, dans un monde qui devient de plus en plus hostile aux amis de Jésus. En revanche, l’amour de Dieu, qui se moque des jugements, donne la force d’agir à contre-courant, s’il le faut, comme les saintes femmes, comme Joseph d’Arimathie. Car cet amour est la vraie puissance de Dieu, déjà à l’œuvre sur la terre.

Vous recherchez l’amour de Dieu et sa puissance ? Venez à la messe, il est toujours là. Alors, petit à petit, vous le connaîtrez avec le cœur, et vous vivrez.

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