lundi 1 avril 2019

31 mars 2019 - Cathédrale de Besançon - Conférence de carême I - Père, augmente en nous la foi


Carême Cathédrale Besançon 2019 – 1
4ème dimanche de Carême – 31 mars 2019



PÈRE, AUGMENTE EN NOUS LA FOI


Chers frères et sœurs,

Avant toutes choses, je souhaite remercier Monseigneur Jean-Luc Bouilleret et le Père Michel Bruard qui me permettent de prendre la parole ce soir devant vous, dans l’église cathédrale du diocèse, et l’abbé Franck Ruffiot avec lequel nous avons préparé cette intervention et pour tout ce qu’il vient de nous faire découvrir.

Mais je n’ai que vingt minutes pour vous annoncer l’Évangile, aussi pardonnez-moi d’aller droit au but.

Nous prions le Seigneur d’augmenter en nous la foi, et nous avons raison, surtout en ce moment, parce que l’Église visible, le bateau dans lequel nous sommes, est en train de couler. Et comme les disciples pris dans la tempête sur le lac de Galilée, pendant que Jésus dormait, nous pouvons céder à la panique – c’est-à-dire au manque de foi – et nous croire perdus.
Providentiellement, l’oraison de ce quatrième dimanche de carême, qui récapitule en une phrase le message essentiel des lectures de ce jour, nous indique la voie à suivre. Je voudrais simplement vous faire entrer dans son intelligence, pour que vous compreniez quelles implications elle entraîne, et à quel type de conversion elle nous appelle.

Quand je dis conversion, bien sûr, je ne vise pas d’abord une conversion de nos manières de faire, comme si évangéliser était une question de méthode ; je ne vise pas non plus un changement de discours, comme si annoncer l’évangile était un problème idéologique ; je ne vise pas non plus une conversion de spiritualité, comme si passer d’une spiritualité dominicaine à une spiritualité jésuite pouvait être une solution. Non, je vise une vraie conversion : celle de la fine pointe de notre âme où l’on goûte la joie que le monde ne connaît pas (cf. Jn 14,17). C’est d’elle que tout dépend : la spiritualité, le discours et les actes.

Pour aller jusque-là, chers frères et sœurs, nous allons emprunter le chemin suivant, en quatre étapes, en revenant au cœur vivant de notre foi, qui l’exprime et la nourrit : je veux parler de la liturgie eucharistique.
Nous irons d’abord la célébrer de manière prophétique au bord du Jourdain, avec les Hébreux entrant en Terre Promise. Puis nous nous inviterons au repas de fête préparé par le Père miséricordieux pour son fils prodigue. Ensuite nous entrerons dans l’oraison de ce dimanche, dans cette prière où, de fait, nous demandons à Dieu notre pain de ce jour. Enfin, parce que nous appartenons à une Église dont la Bienheureuse Vierge Marie est la patronne, nous nous hâterons avec elle jusqu’à la maison de sa cousine Elisabeth, dans la joie.

Alors, je l’espère, le Seigneur aura touché votre âme par sa grâce et vous aurez compris qu’il faut changer quelque chose.


1)    La célébration de la Pâque

La première lecture de ce dimanche évoque la célébration de la Pâque lors de l’entrée des Hébreux en Terre promise, à Guilgal, après le franchissement du Jourdain à la suite de Josué. Cet événement contient pour nous au moins deux enseignements pour notre compréhension de la liturgie eucharistique et, de ce fait, de notre manière d’y participer.

Le premier est que, sitôt entré en Terre Promise, Josué a fait pratiquer le rite de la Pâque qui avait été initié à la veille de la sortie d’Égypte à la demande du Seigneur, et dont celui-ci avait décrété la pratique perpétuelle (cf. Ex 12). Il en va de même pour nous lorsque nous célébrons l’Eucharistie : nous nous réunissons pour pratiquer le rite que le Seigneur a institué lui-même et qu’il nous a expressément demandé de célébrer (Lc 22,19). La liturgie eucharistique apparait donc en premier lieu comme la mémoire en actes de la Pâque du Seigneur, célébrée à sa demande, en action de grâce.

Mais – et c’est le second enseignement de ce qui s’est passé à Guilgal – Josué n’a pas fait célébrer la Pâque sans préparation. En premier lieu il a fait franchir au peuple le Jourdain puis, ensuite, il l’a fait circoncire. Ici, il faut suivre l’exégèse des Pères de l’Église pour comprendre : Josué, c’est Jésus ; le Jourdain c’est le baptême, et la circoncision c’est la confirmation. Qu’est-ce que cela signifie ?

Prophétiquement, de même que Josué fait franchir le Jourdain par le peuple pour le faire entrer dans la Terre promise par le Seigneur, Jésus fait franchir l’eau du baptême par le peuple chrétien pour le faire entrer dans son Royaume. Lavé de tout péché, ce peuple doit néanmoins encore être purifié pour être rendu apte à célébrer la Pâque. Circoncision pour les Hébreux, confirmation pour les baptisés, les deux sont séparation définitive avec un passé de péché et condition requise pour participer à la Pâque. Les deux sont consécration pour le culte et sanctification. Pour un chrétien, il s’agit pratiquement de l’ordination au sacerdoce commun des fidèles. C’est alors, dans ces dispositions sacramentelles et spirituelles, que la Pâque du Seigneur peut être vraiment célébrée. Souvenons-nous que les Apôtres, qui s’étaient pourtant lavés dans les bains rituels avant la Pâque, avaient dû laisser Jésus leur laver aussi les pieds pour avoir part avec lui (Jn 13,8).

Pour notre méditation de ce soir, retenons simplement que le cœur de notre foi, exprimé par la célébration eucharistique, est la mémoire en acte de l’événement salvifique du Seigneur, célébrée par des personnes lavées et sanctifiées, qui exercent ainsi un rôle sacerdotal, en action de grâce pour leur entrée dans la Terre promise ou le Royaume des cieux. Et qui va leur donner la force spirituelle de le conquérir.

Telle est la première étape de notre parcours qui, je vous le rappelle, doit nous conduire au cœur de la foi et à la conversion de notre âme.


2)    Le fils prodigue

La seconde étape nous conduit au repas de fête organisé par le père du fils prodigue. Vous connaissez cette parabole de Jésus par cœur. Par elle, nous allons découvrir une nouvelle dimension de la liturgie eucharistique. Quatre temps rythment cette histoire :

Le premier est celui de l’harmonie familiale dans la maison du Père, où la question de manger à sa faim ne se pose même pas. C’est le Paradis, celui dont nous gardons au fond de nous-mêmes la nostalgie, car nous savons que s’y trouve notre origine. Nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le retour à cette terre constitue la promesse faite à Abraham, Isaac et Jacob. Mais la Terre qui leur est promise est bien plus qu’une terre physique : elle est Création, puissance de lumière et de vie, de vérité et d’amour, mystère du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Le second temps est celui où le fils prodigue se perd en dilapidant son héritage et se retrouve nu et pécheur comme Adam. « Oh Seigneur, prend pitié ! ». Il faut peut-être quarante jours ou quarante ans pour descendre en soi-même, guidé par l’Esprit, pour mesurer l’ampleur du désastre et revenir à la raison. Long temps de l’Ancien Testament où, enseigné par la parole transmise par les patriarches et les prophètes – qui annonce l’Évangile, l’homme se souvient et apprend. Il peut alors entendre la voix qui crie dans le désert et qui l’appelle à se convertir, à élever son cœur et à le tourner vers le Seigneur.

Le troisième temps correspond donc avec celui de la prière eucharistique, c’est-à-dire la mémoire de la Passion de Jésus, venu en notre chair pour nous ouvrir le chemin du retour. Ce chemin, c’est la montée à Jérusalem, le regard fixé vers le Père, dont on se souvient qu’il est aimant, pour le prier de faire miséricorde, mais sans connaître l’issue de cette prière. Le fils prodigue n’a rien d’autre à offrir à son père que son humanité abîmée. Il est, au bout du bout, comme Jésus sur la croix et peut crier avec lui, au seuil de la mort : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Pénitent, ses larmes alimentent le bain de son baptême.

Le quatrième temps est celui de la préparation de la fête, ultime sanctification. Ressuscité, le fils est habillé de gloire, rétabli dans sa dignité de fils lorsque l’anneau lui est passé au doigt, et d’homme libre quand on lui apporte de nouvelles sandales. Comment ne pas penser aux dons fait aux baptisés, vêtement, cierge et onction qui fait d’eux des prêtres, des prophètes et des rois ? Alors seulement ils sont préparés pour la fête, le repas royal de la communion des saints.

Avez-vous vu, chers frères et sœurs, comment se mêlent dans ce parcours la parabole du fils prodigue, le rituel de la liturgie eucharistique, l’histoire du Salut et celle de Jésus Fils de Dieu fait chair, crucifié pour nous mais ressuscité, assis à la droite du Père, d’où il nous comble des dons de l’Esprit ? Nous comprenons que le repas de la Pâque du Seigneur, par lequel nous avons commencé notre méditation, est comme un diamant serti dans une couronne plus grande qui lui donne davantage de valeur.
La foi du chrétien n’est-elle pas, alors, celle du fils prodigue, faisant mémoire de l’amour de son Père et marchant le regard fixé vers lui, dans l’espérance de sa miséricorde, tout en sachant que ce chemin passe nécessairement d’abord par la croix de la vérité et de la pénitence, à la suite de Jésus ? Mais nous savons que celui-ci nous conduit, non pas vers la mort, mais vers la création nouvelle de la résurrection.

Arrivés à ce stade, nous sommes prêts à saisir le sens de l’oraison de ce dimanche, avec laquelle nous allons maintenant faire un pas supplémentaire, vers le cœur de la foi.


3)    L’oraison de ce jour

Pour commencer, réécoutons cette oraison : « Dieu qui a réconcilié avec toi toute l’humanité, en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien pour qu’il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent ».

Je voudrais souligner quatre points.

Le premier est le mouvement même de cette oraison : mémoire de la rédemption de l’humanité opérée par Jésus, selon la volonté aimante de Dieu ; foi du peuple chrétien qui, poussé par l’Esprit, retourne à la maison du Père avec un amour qui se veut répondre à l’amour primordial du Père, tandis que les fêtes pascales approchent. C’est le Père qui vient lui-même à la rencontre de son fils pour le faire entrer dans sa joie. N’est-ce pas le même mouvement que nous venons de méditer ?

Le second point est que l’objet de la mémoire est le don du Fils à l’humanité, qui trouve son commencement à l’Annonciation, son apogée sur la Croix et sa perfection lors de l’Ascension. C’est la vie de Jésus – que l’on condense dans le Credo.  Mais on peut aussi comprendre ce don comme étant celui de l’Eucharistie. De la même manière que le don de la Pâque a été l’événement fondateur pour le peuple d’Israël, de même le Credo et l’eucharistie sont les éléments fondateurs de notre foi, les seuls points d’appui solides qui nous sont donnés, avec l’Esprit Saint, pour pouvoir nous remettre en route vers la maison du Père.

Le troisième point est la notion de « réconciliation », en laquelle se trouve une nouvelle dimension de la célébration eucharistique et de notre foi.
Vous vous en souvenez : quand Jésus est mort sur la croix, le rideau du Temple de Jérusalem s’est déchiré. Et vous vous souvenez aussi de ce cri de saint Etienne au moment de sa mort : « Je vois les cieux ouverts ! » (Ac 7,56). Car en effet, Jésus n’est pas seulement don du Père aux hommes et don fait par les hommes au Père, pour leur réconciliation avec lui : comme il s’agit d’une offrande et d’un sacrifice, Jésus en est aussi le Grand Prêtre. Que cela signifie-t-il ?

Le Seigneur n’a pas donné à son peuple Israël que le repas de la Pâque, il lui a également donné le Temple et sa liturgie, et notamment celle du Grand Pardon.
Une fois par an, purifié et habillé d’un vêtement de lin, guidé par la lumière du chandelier à sept branches, le Grand Prêtre, entrait dans l’espace sacré du Saint des Saints, où, derrière le rideau, demeurait l’Arche d’Alliance sur laquelle reposait la Présence de Dieu. Là, le Grand Prêtre aspergeait l’Arche du sang du sacrifice, après quoi, il ressortait pour asperger le peuple du même sang, en signe de réconciliation, en signe de pardon.
Mais ce que la liturgie du Temple préfigurait, Jésus l’a fait en réalité, une fois pour toute. Le rideau de la séparation entre la terre et le ciel, le rideau de la séparation entre Dieu et nous, le jourdain, l’eau du baptême, la mort, a été franchi par Jésus Grand Prêtre. Entré dans le Saint des Saints du ciel, il a présenté son sang, le sang de la croix, à son Père et il a été agréé. La preuve en est qu’après dix jours de silence, après son Ascension, ce sang rédempteur, ce sang vivifiant, ce sang eucharistique, a été répandu en abondance sur les disciples à la Pentecôte. Là nous avons reçu le pardon donné par Dieu, par l’office de Jésus Grand Prêtre et par l’offrande de son sang. Et c’est pourquoi il n’y a plus de rideau, il n’y a plus de séparation entre le ciel et la terre, entre Dieu et nous. Il y a au contraire la joie de la fête, où coule en abondance le vin doux dont étaient comblés les disciples. Et c’est pourquoi Etienne s’écriait avec jubilation : « Je vois les cieux ouverts » !

Il y a donc, dans la célébration eucharistique et dans les profondeurs de notre foi, chers frères et sœurs, ce grand mystère liturgique du Grand Pardon réalisé par Jésus. Dans l’église, séparée symboliquement en deux par les marches ou le banc de communion – comme le Temple était séparé en deux par le rideau – le prêtre renouvelle sans cesse l’action de Jésus Grand Prêtre. Pendant ce temps, les fidèles prient intensément, comme priaient les disciples au cénacle et le Peuple devant le Temple, en attendant, avec une grande espérance, de pouvoir recevoir en temps voulu – c’est-à-dire à la fin – l’aspersion ou la communion au Corps et au Sang de Jésus, gage du pardon et de la participation à la vie même de Dieu.

Il reste alors un quatrième point, que je vais développer à la lumière du mystère de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie à sa cousine Elisabeth. Car, dans notre oraison, comme entre Nazareth et la maison de Zacharie, on parcourt le chemin en toute hâte.


4)    La Visitation

Pour mieux comprendre là où je veux vous mener, récapitulons rapidement le chemin parcouru : nous sommes partis du repas de Pâque, mémorial de l’acte sauveur de Dieu, puis nous avons compris que ce repas était un élément essentiel d’une histoire plus vaste qui ressemblait à celle du fils prodigue, où Jésus, prenant notre chair, a ouvert pour nous le chemin du retour vers le Père. Et, à la lumière de la liturgie du Temple, nous avons compris que cette réconciliation avait été opérée liturgiquement par Jésus Grand Prêtre comme réconciliation de l’homme et de Dieu, du ciel et de la terre, et que par le don de l’Esprit Saint nous participons déjà au Règne de Dieu ; comme disait Saint Etienne : « le Ciel est ouvert ».

Maintenant souvenez-vous de l’histoire de la Bienheureuse Vierge Marie et de la parole de l’ange Gabriel qui lui fut adressée : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28).  D’emblée, Marie est bénéficiaire du pardon de Dieu : elle est comblée-de-grâce, et c’est même son nom. Il lui est fait don de donner naissance à Jésus, Fils de Dieu, pour le salut du monde. Comment ne pas ressentir déjà une joie intense, non seulement d’être comblée-de-grâce, mais en plus d’être appelée, de recevoir la vocation de devenir la Mère de Dieu ?
Aussi, c’est avec empressement, en hâte, une hâte qui ressemble plutôt à une course effrénée, que Marie se rend chez Elisabeth sa cousine, pour lui faire part de sa joie immense. Et la rencontre entre les deux femmes – souvenons-nous ici de celle du fils prodigue et de son Père – est tout aussi intense. Les voici qui ressentent l’allégresse suscitée dans leur chair par la réaction de leurs enfants : l’une est remplie de l’Esprit Saint et l’autre entonne le chant jubilatoire du Magnificat ! Elles sont comme au ciel et leur joie déborde, en s’exprimant par un chant.

Savez-vous chers frères et sœurs que, dans une église, les rayons de lumière expriment les faveurs de la grâce divine, celle qui vient combler la Bienheureuse Vierge Marie et qui suscite en elle cette joie grandissante qui, de l’annonce de l’ange, se développe sans cesse jusqu’à exulter chez Elisabeth ? C’est comme si Marie, tout au long de son chemin, avait marché et couru dans une lumière de plus en plus intense pour terminer, chez Elisabeth, dans un éblouissement !
Comment donc – lorsque nous sommes dans une église construite tout exprès – pourrions-nous oublier que la lumière qui provient de l’Orient, celle du soleil levant, mais aussi celle qui provient des cierges, posés sur ou à côté de l’autel, manifestant comme le chandelier à sept branches la Présence de Dieu, représentent la lumière du don de la grâce, de l’amour miséricordieux de Dieu, source de toute joie ? Les bâtisseurs de nos anciennes églises savaient cela : pour eux, c’était tout le cosmos, tout l’univers qui était baigné de la lumière de Dieu, depuis le soleil jusqu’à la lune, en passant par la multitude des étoiles dans la nuit. Tout était baigné ou marqué par la grâce de l’amour de notre Dieu. Et le bâtiment de l’église en était l’interprète.

Comment alors, célébrer une eucharistie sans chanter les louanges du Seigneur, pour exprimer notre jubilation de connaître sa grâce à l’œuvre dans notre âme et notre cœur ? La musique aussi faisait partie de la fête chez le Père du fils prodigue. Et les murailles de Jéricho sont tombées au son des trompettes. Au ciel, chers frères et sœurs, nous chanterons et nous danserons au rythme d’une valse magnifique, en pleine lumière.

Nous voici arrivés au bout du chemin que je voulais vous faire parcourir. L’eucharistie, quand elle est célébrée dans toutes ses dimensions ou avec toute sa profondeur de mémoire de la Pâque, célébrée avec les conditions requises, d’histoire du salut et de la réconciliation entre l’homme et Dieu, en passant par la croix de Jésus, marchant le regard fixé vers le Père ; ce même Jésus accomplissant en lui-même le sacrifice du Grand Pardon pour réconcilier la terre et le ciel et nous obtenir la vie éternelle par son sang ; ce sang - grâce de Dieu, qui est lumière et source de joie infinie et s’épanche dans un chant céleste plus beau que celui des anges.

Voilà, chers frères et sœurs, l’Évangile qu’il faut transmettre aux enfants.




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