Ex 17,3-7 ; Ps
94 ; Rm 5,1-2.5-8 ; Jn 4,5-42
Chers
frères et sœurs,
L’eau
est indispensable à la vie. La première lecture évoque l’eau matérielle dont
tout être vivant a besoin. L’évangile nous apprend que cette eau ne suffit pas
pour vivre, mais qu’on a aussi besoin de l’Esprit Saint, qui vivifie nôtre âme.
Ce
double besoin en eau et en Esprit nous rappelle que nous avons été créés à
l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous ne sommes vraiment nous-mêmes que
lorsque nous sommes alimentés et bénis de Dieu. Sinon, nous sommes en danger de
mort.
Les
épreuves de notre temps nous rappellent cette condition de notre existence.
Sauf que – évidemment – lorsque nous avons besoin de nourriture, nous
dévalisons les supermarchés. En revanche, lorsque nous avons aussi besoin
d’être bénis, nous n’investissons pas en masse les Églises. Cela viendra
peut-être.
L’homme
d’aujourd’hui a perdu le sens de Dieu. Et pourtant, la Samaritaine – elle qui
avait cinq maris et n’était probablement pas un grand modèle de moralité – a pu
trouver auprès de Jésus le réconfort qu’elle recherchait au plus profond de son
cœur, et la paix de son âme. Elle connaissait le puit qui étanche la
soif ; elle a découvert la source de la vie éternelle.
Chers
frères et sœurs, la présence de Jésus dans notre monde, aujourd’hui, se
manifeste de nombreuses manières, et aussi par nous. Tout en attendant son
secours, son action et sa venue, pour lesquels nous prions, nous avons aussi un
témoignage à donner : celui de la foi, de l’espérance et de la charité.
Auprès de nous, notre prochain doit pouvoir, non seulement trouver un réconfort
matériel s’il en a besoin – je pense aux personnes isolées – mais aussi un
réconfort pour son âme.
Bien
évidemment, nous sommes petits et faibles, et même faillibles. Mais nous savons
demander à Dieu notre Père le plus beau cadeau qu’il puisse nous faire :
l’Esprit Saint, pour que nous ayons la capacité et le courage de témoigner en
son Nom.
C’est
lui que nous sommes venus chercher ici, dans la communion. Réjouissons-nous
donc de savoir aller à la source de vie. Rendons grâce à Dieu. Prions-le pour
nos frères et sœurs les plus lointains et les plus proches. En pratique, n’hésitons
pas à les tenir informés et à leur proposer de l’aide. Il suffirait d’un simple
coup de téléphone : « Je reviens de la messe. On a bien prié. Ça fait
du bien. Comment allez-vous ? Avez-vous besoin de quelque
chose ? ». Ensuite, c’est le Seigneur qui nous guidera et nous
assistera.
Le
Siracide disait « La rosée ne rafraîchit-elle pas dans la chaleur
brûlante ? De même, une parole peut faire plus de bien qu’un cadeau. »
Prions le Seigneur de nous donner l’eau vive dont nous avons besoin, pour que
nous devenions nous-même rosée de Dieu autour de nous.