dimanche 15 mars 2020

14 mars 2020 - SAUVIGNEY-lès-GRAY - 3ème dimanche de Carême - Année A


Ex 17,3-7 ; Ps 94 ; Rm 5,1-2.5-8 ; Jn 4,5-42


Chers frères et sœurs,

L’eau est indispensable à la vie. La première lecture évoque l’eau matérielle dont tout être vivant a besoin. L’évangile nous apprend que cette eau ne suffit pas pour vivre, mais qu’on a aussi besoin de l’Esprit Saint, qui vivifie nôtre âme.

Ce double besoin en eau et en Esprit nous rappelle que nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous ne sommes vraiment nous-mêmes que lorsque nous sommes alimentés et bénis de Dieu. Sinon, nous sommes en danger de mort.

Les épreuves de notre temps nous rappellent cette condition de notre existence. Sauf que – évidemment – lorsque nous avons besoin de nourriture, nous dévalisons les supermarchés. En revanche, lorsque nous avons aussi besoin d’être bénis, nous n’investissons pas en masse les Églises. Cela viendra peut-être.

L’homme d’aujourd’hui a perdu le sens de Dieu. Et pourtant, la Samaritaine – elle qui avait cinq maris et n’était probablement pas un grand modèle de moralité – a pu trouver auprès de Jésus le réconfort qu’elle recherchait au plus profond de son cœur, et la paix de son âme. Elle connaissait le puit qui étanche la soif ; elle a découvert la source de la vie éternelle.

Chers frères et sœurs, la présence de Jésus dans notre monde, aujourd’hui, se manifeste de nombreuses manières, et aussi par nous. Tout en attendant son secours, son action et sa venue, pour lesquels nous prions, nous avons aussi un témoignage à donner : celui de la foi, de l’espérance et de la charité. Auprès de nous, notre prochain doit pouvoir, non seulement trouver un réconfort matériel s’il en a besoin – je pense aux personnes isolées – mais aussi un réconfort pour son âme.

Bien évidemment, nous sommes petits et faibles, et même faillibles. Mais nous savons demander à Dieu notre Père le plus beau cadeau qu’il puisse nous faire : l’Esprit Saint, pour que nous ayons la capacité et le courage de témoigner en son Nom.

C’est lui que nous sommes venus chercher ici, dans la communion. Réjouissons-nous donc de savoir aller à la source de vie. Rendons grâce à Dieu. Prions-le pour nos frères et sœurs les plus lointains et les plus proches. En pratique, n’hésitons pas à les tenir informés et à leur proposer de l’aide. Il suffirait d’un simple coup de téléphone : « Je reviens de la messe. On a bien prié. Ça fait du bien. Comment allez-vous ? Avez-vous besoin de quelque chose ? ». Ensuite, c’est le Seigneur qui nous guidera et nous assistera.

Le Siracide disait « La rosée ne rafraîchit-elle pas dans la chaleur brûlante ? De même, une parole peut faire plus de bien qu’un cadeau. » Prions le Seigneur de nous donner l’eau vive dont nous avons besoin, pour que nous devenions nous-même rosée de Dieu autour de nous.

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