samedi 29 décembre 2018

24 décembre 2018 - SOING - Veillée de la nuit de Noël


Chers frères et sœurs,

Quand Dieu a créé l’homme dans l’univers, comme un diamant dans son écrin, Il avait un but : que cette créature, créée libre à son image, lui ressemble, et partage avec lui sa gloire divine.
Mais, dure est l’école de la liberté : elle ressemble souvent à l’école du péché. Les hommes, nés pour devenir divins, perdent leur bonheur en s’égarant, en se divisant, et en se haïssant.
Mais parce qu’il est fidèle et qu’il entend les cris de souffrance, Dieu envoie aujourd’hui le Sauveur : Jésus, fils de Marie et Fils de Dieu.

1.     Venez divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver

Lorsque nous chantons ce chant, nous associons notre voix à celle de nos ancêtres, et surtout celles des hommes et des femmes de l’Ancien Testament.
Les Hébreux avaient une particularité parmi tous les peuples de la terre : les cris de souffrance et les larmes n’ont jamais totalement étouffé leur foi. Au milieu de ce peuple, parfois durement persécuté, il y a toujours eu une petite lumière d’espérance : la foi, la foi en Dieu, scintillante comme une étoile dans la nuit.
Cette foi a été proclamée par les patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, par les prophètes, Moïse, Elie, Ézéchiel, Samuel et bien d’autres, et par de nombreux justes, hommes et femmes : des rois, des simples, des riches, des pauvres, des bonnes gens et des pécheurs, et même des prostituées.
Tous avaient une foi si grande en Dieu, qu’avant même la venue du Sauveur, ils se réjouissaient déjà de sa naissance.

2.     Aujourd’hui s’est levée la lumière, c’est la lumière du Seigneur

Et puis, un jour, à l’improviste, sans préavis, dans une douce nuit d’hiver, le Sauveur est né.
Avant même de pouvoir parler, sa simple présence était déjà une révolution.
Car si Dieu avait envoyé son Fils sur la terre, comme un Dieu fait homme, cela voulait dire que, malgré tous nos péchés, nos divisions, et nos manques d’amour, Dieu lui nous aime toujours, éternellement. Et alors que nous étions tentés de haïr notre univers et même notre corps, Dieu a poussé son amour pour nous, ses créatures, à se faire chair de notre chair. Nous sommes aimés de Dieu et notre corps humain est saint. Et si Dieu a fait le chemin qui va du ciel à la terre, alors, c’est que le chemin qui va de la terre au ciel est ouvert. C’est Noël.

On amène l’enfant Jésus dans la crèche.

3.     Douce nuit ! Sainte nuit ! Dans les cieux l’astre luit.

Un tel événement, que le Fils de Dieu se soit fait homme, pour que tout homme réconcilié avec Dieu puisse retrouver le chemin du ciel, un tel événement, ne pouvait pas rester le secret de Marie et Joseph. Il concernait tous les hommes de la terre et toutes les générations jusqu’à la fin des temps.
C’est pourquoi, puisqu’il n’y avait pas encore d’apôtre pour annoncer la bonne nouvelle aux hommes, les Anges s’en chargent. Et ils chantent la gloire de Dieu. C’est étonnant : il y a une parenté entre les baptisés et les anges : tous chantent la gloire de Dieu et annoncent sa bonne nouvelle. Nous sommes des « anges humains ».

4.     Les anges dans nos campagnes, ont entonné l’hymne des cieux

Nous le savons bien, les bergers qui sont dans les champs sont les descendant des Hébreux. Ils travaillent : ils gardent les moutons, de jour et de nuit, ne comptant pas leur peine. Mais aussi, ils regardent les étoiles : ils veillent et ils espèrent. Ils sont comme nous, en somme.
L’annonce des anges va les mettre en route et tous se retrouvent dans cette grotte à peine éclairée, dans l’intimité d’une famille, contemplant l’enfant divin qui vient de naître. Il n’y a presque rien à voir, mais pourtant, avec les yeux de la foi, on voit dans cet enfant « l’agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde » : Dieu fait homme. Ce soir, nous qui sommes ici, nous sommes les bergers et nous sentons que, dans cette atmosphère de Noël, nous sommes environnés de mille anges divins qui veillent sur cet enfant, qui est notre espérance et notre Dieu.

5.     Entre le bœuf et l’âne gris

Nous qui sommes chrétiens, nous le savons : l’histoire de Jésus ne s’arrête pas à la crèche : elle ne fait qu’y commencer. Jésus est comme une graine plantée en terre. Il va grandir. Il va se mettre à annoncer le Royaume des Cieux. Il va guérir les malades, pardonner aux pécheurs, et même redonner vie à des morts. Cependant, le Fils de Dieu n’est pas le bienvenu dans le territoire des puissants de ce monde : ils vont le juger et le mettre à mort par crucifixion. Jésus va mourir.
Mais de la même manière qu’il avait tracé le chemin qui va du ciel à la terre, Jésus va ouvrir la voie qui mène de la mort à la vie. Entraînant avec lui dans son ascension tous les défunts, à commencer par Adam et Ève qui dormaient dans les profondeurs de la terre, il va les conduire, comme couronnement de leur espérance et de leur foi, jusqu’à la gloire du ciel. Et nous aussi, vivants ou morts, nous attendons ce jour de délivrance et de grand bonheur. C’est pourquoi, Noël est déjà l’annonce de la joie de Pâques. C’est fête en cette nuit !

6.     Il est né le divin enfant, jour de fête aujourd’hui sur terre

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