Mt 21,1-11
Chers frères et sœurs,
Le geste de Jésus est une provocation pour les scribes et les pharisiens. Il ose monter à Jérusalem comme un roi, comme le roi d’Israël, en accomplissant les rites traditionnels du couronnement. Politiquement, c’est un putsch.
Plus encore Jésus, montant à Jérusalem, va entrer dans le Temple, où il va chasser les marchands à coups de corde. Et il va s’asseoir pour enseigner. Non seulement Jésus monte à Jérusalem en Roi, mais il va trôner dans le Temple comme Dieu.
Voilà les deux raisons qui vont déclencher la fureur des scribes et des pharisiens. Et ils vont décider de condamner Jésus à mort.
Aujourd’hui, nous les disciples de Jésus, nous rejoignons la foule de Jérusalem qui acclame Jésus comme Roi et comme Dieu. Et nous n’avons pas peur d’affirmer notre foi !
Maintenant, avançons vers le Temple, comme les foules de Jérusalem, heureuses d’acclamer le Messie.
Is 50, 4-7 ; Ps 21 ; Ph
2,6-11 ; Mt 26,14-27,66
Chers frères et sœurs,
Ils étaient nombreux,
ceux qui acclamaient Jésus avec des rameaux ! Et combien sont-ils
maintenant à rester jusqu’au bout, avec lui, lors de sa Passion ? A la
fin, il ne reste plus que quelques femmes dont Marie, la toute sainte, et
Marie-Madeleine la pécheresse pardonnée ; et un homme, un seul, Joseph
d’Arimathie, qui est un disciple secret mais qui ose quand même prendre en
charge publiquement les funérailles de Jésus.
Il en va toujours
ainsi, lorsque Jésus est arrêté et persécuté : tout le monde l’abandonne. Même
ceux qui se disent ses plus ardents disciples.
Il y en a un qui le
trahit pour de l’argent, parce qu’il se trompe de religion. Il croyait dans un
Messie politique qui allait apporter le bonheur sur terre. Mais il n’avait pas
compris que Jésus était le Dieu du ciel.
Il y en a un autre
qui est prêt à sortir les armes pour défendre Jésus, mais qui, quelques heures
plus tard, le renie devant les questions d’une servante de grand prêtre. Tout le
monde a peur du pouvoir des grands prêtres et de leurs servantes…
En attendant, le
corps de Jésus est dénudé, percé d’épines, giflé, fouetté jusqu’au sang, et
cloué à la croix. Mais frères et sœurs, le corps de Jésus, c’est nous. C’est
l’un d’entre nous quand il est moqué ou persécuté au nom de Jésus. Nous sommes
le Corps du Christ. Lorsqu’un chrétien est persécuté dans le monde pour sa foi,
c’est Jésus qui souffre encore sa passion. Mais où sont les autres ?
Chers frères et
sœurs, nous sommes nombreux à acclamer Jésus avec nos rameaux aujourd’hui.
Demandons à Dieu la grâce que nous soyons aussi comptés parmi le petit reste de
ceux qui seront avec Jésus jusqu’au bout et au jour de sa résurrection. Chers
frères et sœurs, la plus grande fête des chrétiens, c’est la nuit de Pâques.
Amen.