Frasne-le-Château,
le 4 décembre 2016
Messe
des Anciens combattants AFN.
Chers
frères et sœurs,
Nous recevons aujourd’hui les anciens
combattants et les drapeaux français, dont nous savons qu’ils portent les
couleurs de saint Martin, de la sainte Vierge ou de saint Michel, et de saint
Denis.
Sans toujours le savoir, les soldats portent
en eux-mêmes la puissance de l’Evangile. Et heureux sont-ils quand ils s’en
rendent compte et en vivent.
Car la force d’une armée au combat est
constituée par le lien de sang qui unit les soldats à leur chef, et par
l’obéissance totale qu’ils lui accordent jusqu’à la victoire, parfois au prix
de leur vie. Dans l’armée romaine, ce lien de sang se disait en latin « sacramentum », qui a donné en
français « sacrement » ; et la vertu d’obéissance se disait la
« fides », c’est-à-dire :
la « foi ».
Voilà pourquoi le centurion romain et Jésus
se sont tout de suite compris. Un soldat romain sait immédiatement ce que c’est
que le baptême, et la foi en Jésus, jusqu’à la victoire sur la mort, parfois au
prix du martyre.
C’est ainsi que l’Evangile s’est propagé
particulièrement dans l’armée romaine, qui a donné beaucoup de saints : saint
Corneille, saints Serge et Bacchus, saint Hippolyte, saint Marcel, saint Maurice
et tous ses soldats, saint Martin…
Il est d’ailleurs très probable que
l’Evangile soit arrivé en Franche-Comté beaucoup plus par les légions romaines
que par les marchands ou les voyageurs.
Je vous explique cela pour que nous soyons
reconnaissants à nos soldats, qu’ils soient déjà avec le Seigneur ou encore
avec nous, non seulement parce qu’ils se sont battus et se battent encore
aujourd’hui pour que notre pays soit libre et en paix, mais pour qu’ils
continuent de nous donner avec courage, l’exemple de la fidélité jusqu’à la
victoire.
Au début de cette eucharistie, reconnaissons
que nous sommes pécheurs, que nous avons besoin de l’Esprit de Dieu pour
honorer notre sacrement de baptême et augmenter notre foi, et pour nous
préparer à la joie de la communion des saints.