mercredi 2 novembre 2016

01 novembre 2016 - GY - Solennité de Tous les saints - Année C

Ap 7,2-4.9-14 ; Ps 23 ; 1Jn 3,1-3 ; Mt 5,1-12a

Chers frères et sœurs,

Grâce au témoignage des Apôtres, qui s’est transmis à travers les siècles jusqu’à nous, nous savons que Jésus, qui est Dieu fait homme, est ressuscité : il est vivant, maintenant. La résurrection de Jésus n’est pas une croyance imaginaire, c’est un fait, historique, dont les Apôtres sont les témoins directs. Ce témoignage, ils l’ont transmis par les Evangiles et par l’Eglise, parfois jusqu’au sang.
Parce que Jésus, qui était mort, est vivant maintenant, nous savons aussi que tous ceux qui sont morts dans son amour sont aussi vivants avec lui, maintenant. Ainsi, nous pouvons nous adresser à eux. Eux, ils peuvent prier le Seigneur pour nous. Ils peuvent nous aider, nous protéger. Nous pouvons aussi les prendre pour modèle, apprendre d’eux, de la manière dont ils ont vécu, comment ils ont aimé Dieu, pour entrer à notre tour dans l’amour de Dieu et vivre, vivre heureux, avec eux et avec Dieu, dès maintenant et pour toujours.

En fait, vivre avec Jésus et avec tous les saints, c’est vivre dans une grande famille. La foi chrétienne est une foi familiale. Un chrétien est toujours entouré par une grande foule, cette grande foule immense dont parle saint Jean, de toutes tribus, peuples et langues, de tous les saints, entourée par tous les anges et tous les archanges. Et ce n’est pas une foule anonyme : c’est Pierre, c’est Jean, c’est David, Lucie, Jeanne, Martin, Marc, Madeleine, Antoine, Eloi… c’est Marie, Michel… C’est cela la gloire de Dieu : la grande assemblée, la grande famille des vivants.

C’est à la messe que nous ressentons le plus fortement la présence des saints. D’abord parce qu’on voit leur représentation, en image ou en statue, dans l’église. Nous entendons aussi leurs noms, dans les lectures ou dans les prières, quand c’est le jour de leur fête, ou mieux encore, lorsqu’on chante la grande litanie des saints lors de la nuit de Pâques, lors de l’ordination d’un évêque, d’un prêtre ou d’un diacre, ou lorsque l’on célèbre un baptême.
Nous ressentons leur présence à la messe, aussi parce que, depuis notre baptême, nous-mêmes nous sommes des saints, et, lorsque nous nous réunissons pour célébrer l’Eucharistie, nous-mêmes nous sommes la grande assemblée qui vient de tous les bourgs, villages et hameaux, se réunir autour de l’autel, qui est ici-bas le trône de l’Agneau. La messe c’est le ciel sur la terre.
Et enfin nous ressentons la présence des saints lorsque nous communions à Jésus, parce que par lui, avec lui, en lui, nous sommes réellement en communion, à ce moment, avec tous les saints du ciel et de la terre.

Comment devenir des saints ? Comment vivre en communion avec eux ? Saint Jean nous l’a dit : c’est vivre dans l’amour de Dieu.
C’est d’abord comprendre que Dieu nous aime. Il nous aime chacun plus que tout au monde. C’est lui qui fait que nous existons. Il nous donne la vie.
Ensuite, ayant bien observé que, par notre liberté, nous nous éloignons parfois ou souvent de lui, pour notre malheur, il n’a pas voulu nous laisser dans la tristesse. C’est la déclaration d’amour des béatitudes : Dieu voit les pauvres de cœurs, ceux qui pleurent, ceux qui sont doux, ceux qui ont faim et soif de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, ceux qui sont persécutés pour la justice, ceux qui sont insultés, persécutés, ou salis parce qu’ils aiment Jésus. Dieu les voit tous, et il leur annonce le bonheur.
C’est pour cette raison que lui-même, Dieu, s’est fait homme, pour que nous, les hommes, nous puissions retrouver la voie de l’amour de Dieu qui est notre bonheur. Voilà une deuxième preuve de son amour : Dieu a donné sa vie pour nous, pour que nous ayons la vie éternelle, dans son amour.


Chers frères et sœurs, par le témoignage des Evangiles et de l’Eglise, nous savons que Jésus est vivant, entouré de tous les anges et de tous les saints. La porte d’entrée dans cette communion d’amour, c’est reconnaître d’abord l’amour immense que Dieu a pour nous et, avec l’aide de sa grâce, lui donner en retour tout l’amour dont nous sommes capables, par le don de nous-mêmes, dans la prière d’action de grâce et dans le service de notre prochain. Voilà le chemin des chrétiens, voilà le chemin des saints. Amen.

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