jeudi 3 novembre 2016

02 novembre 2016 - SOING - Commémoration des fidèles défunts - Année C

Da 12,1-3 ; Ps 26 ; Jn 14,1-6

Chers frères et sœurs,

La résurrection des morts n’est pas seulement une espérance, comme cela pouvait être le cas au temps du prophète Daniel : depuis que Jésus est ressuscité, elle est une réalité.

A l’époque du prophète Daniel, aucun homme n’était ressuscité des morts. Et si les hébreux l’espéraient, l’attendaient, parce qu’ils avaient foi dans l’alliance que Dieu avait conclue avec eux, ils n’avaient encore jamais vu un homme ressuscité.
Mais tout a changé avec Jésus. Après que Jésus soit mort sur la croix, il a été enterré. Et voilà qu’après plusieurs heures passées au tombeau, il est apparu vivant, dans son corps, à Marie-Madeleine, à ses Apôtres, à beaucoup de disciples et même bien plus tard à saint Paul, sur le chemin de Damas. Souvenez-vous, saint Thomas n’y croyait pas. Il ne voulait pas y croire. Et pourtant, parce que Jésus était là devant lui, il avait fallu qu’il se rende à l’évidence : Jésus est vivant, éternellement vivant.
Pour nous, cela change tout. Cela veut dire que l’espérance d’Israël est couronnée et que les prophéties de la résurrection sont vraies. Elles ont commencé à se réaliser avec Jésus. Parce que Jésus est vivant, nous aussi, nous allons revivre après notre mort, et tous ceux qui nous ont déjà quittés revivront aussi.

Tous ressusciteront. Absolument tous. Mais le prophète Daniel nous parle d’un jugement : « les uns s’éveilleront pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelle ». Quel est le critère du jugement ? L’amour de Jésus : « Moi je suis le Chemin, la Vérité et la Vie : personne ne va vers le Père sans passer par moi ».

La question est de savoir si nous aimons Dieu, si nous aimons Jésus. Il est assez probable que cet amour ne soit pas vraiment à la hauteur de ce qu’il serait souhaitable : nous sommes tous pécheurs. Mais si Jésus se réjouit de l’amour, même minime, que nous pouvons lui accorder, il se contente déjà de ce que nous sommes capables d’accepter de son amour à lui.
La seule véritable barrière à notre salut est le péché contre l’Esprit Saint, c’est-à-dire le refus total de l’amour que Dieu a pour chacun de nous. Peut-on dire si un homme, même révolté contre Dieu ou complètement athée, dès lors qu’il se retrouverait devant Dieu, refuserait absolument la main que Dieu lui tendrait ? Sans doute que non. Alors il serait sauvé.

Une autre chose est certaine. Depuis que nous sommes baptisés, nous appartenons à Jésus : nous sommes son corps. Quand un membre souffre, c’est tout le corps de Jésus qui souffre. Quand un membre se réjouit, tous son corps est rempli de joie.
Ainsi, s’il y avait un homme en froid avec Dieu ou avec d’autres hommes, si nous, nous sommes remplis de la chaleur de l’Esprit Saint, si nous aimons cet homme et si nous aimons Jésus, alors la chaleur de notre amour réchauffera celui qui est en froid.
Cette capacité à faire bénéficier du bien, de nos prières, de la prière des saints, à tous ceux que nous aimons s’appelle, justement, la « communion des saints ». Elle est rendue possible parce que nous appartenons à Jésus, que nous sommes son corps, que nous sommes en communion avec lui. Ainsi nos prières, les prières de toute l’Eglise, du ciel et de la terre, ne sont jamais vaines : elles peuvent réchauffer ceux qui sont en froid avec Dieu et avec leur prochain.

Chers frères et sœurs, je voudrais terminer par un vœu. Vous savez qu’il est de plus en plus à la mode de faire brûler son corps après sa mort. Je vous en prie, ne faites pas cela. Pour deux raisons.
La première est que Jésus s’est fait homme pour venir nous sauver. Lui qui était Dieu n’a pas eu honte de prendre un corps humain. Aujourd’hui, Jésus est vivant dans son corps, glorieux, transfiguré, lumineux, qui est marqué par les souffrances de la croix, mais qui est beau, très beau. Ayons nous aussi le respect de notre corps, en vue de la résurrection glorieuse.
La seconde raison est que, parfois, nos familles perdent la foi, la foi en Jésus. Faire reposer notre corps dans la terre est une bonne manière d’affirmer notre confiance totale en Jésus. Ne perdez pas cette occasion de témoigner aujourd’hui que Jésus est ressuscité et que nous ressusciterons avec lui pour une vie éternelle. Amen.

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