Mt
21, 1-11
Chers frères et sœurs,
Il y a deux manières de comprendre la montée de Jésus à Jérusalem, sous les acclamations de la foule.
La première est que Jésus se conforme à la liturgie du couronnement des rois d’Israël. Ceux-ci étaient d’abord sacrés avec de l’huile, près du Jourdain, avant de monter à Jérusalem, assis sur un âne. C’est bien ce que fait Jésus et qui inquiète fortement les autorités civiles et religieuses du pays. En effet, Jésus ici s’affirme comme le seul et vrai roi d’Israël.
La seconde manière de comprendre cette montée de Jésus est liée à l’accomplissement de la prophétie du prophète Daniel, où le Fils de l’Homme monte dans les cieux, acclamé par les anges après avoir vaincu les démons, pour s’asseoir sur son trône à la droite du Père. Par sa montée, Jésus montre donc aussi qu’il est lui-même le Fils de l’Homme, et qu’il annonce l’inauguration de son règne, ce qu’il fera en réalité au moment de l’Ascension.
Par conséquent, lorsque nous célébrons la liturgie de la procession des Rameaux, nous entrons dans cette double réalité : avec le Peuple de Dieu, la foule des fidèles chrétiens acclame Jésus, véritable roi d’Israël, mais surtout elle acclame aussi avec les anges et tous les saints le Fils de l’Homme, son Seigneur, qui va régner sur tout l’univers pour les siècles des siècles.
La
liturgie n’est pas seulement un rappel du passé, elle est aussi une
anticipation de l’avenir.
C’est pourquoi, avec tous les saints et tous les anges, acclamons dès maintenant avec joie Jésus, notre roi et notre Dieu !
Chers frères et sœurs,
La Passion de Jésus est un dévoilement.
Plus que jamais on est obligé de constater que les Écritures, que nous appelons l’Ancien Testament, annoncent Jésus, et que Jésus, par sa vie tout entière, réalise vraiment les prophéties des Écritures. À tel point qu’ils en sont inséparables, formant ainsi une seule Parole de Dieu.
Jésus avait été tenté par trois fois au désert, mais il avait surmonté les tentations. Et le diable lui avait fixé rendez-vous quand l’heure serait venue. Or, nous y voilà : la Passion est une succession de tentations. Jésus est tenté de fuir, à Gethsémani, et ne de pas vouloir donner sa vie par amour pour nous. Il est tenté au moment de son arrestation, par le glaive de Pierre. Mais il renonce à l’armée des anges. Il est tenté devant Caïphe : il lui suffirait de dire qu’il n’est pas le Fils de l’Homme prophétisé par Daniel. Mais il l’est vraiment. Il est encore tenté quand il est devant Pilate : ce serait si facile de désavouer ses accusateurs – Pilate n’attend que cela. Mais non : il est condamné. Il est tenté sur la croix alors qu’on l’appelle à manifester la puissance de sa divinité. Il pourrait bien sûr. Bien sûr qu’il pourrait ! Mais non, il choisit de demeurer dans notre faiblesse humaine, collé à nous jusqu’au bout : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu »… Il lutte jusqu’au dernier instant où le démon ne peut plus rien contre lui, lorsque Jésus, « poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit ».
C’est pourquoi, avec tous les saints et tous les anges, acclamons dès maintenant avec joie Jésus, notre roi et notre Dieu !
Is
50,4-7 ; Ps 21 ; Ph 2,6-11 ; Mt 26,14-27,66
Chers frères et sœurs,
La Passion de Jésus est un dévoilement.
Plus que jamais on est obligé de constater que les Écritures, que nous appelons l’Ancien Testament, annoncent Jésus, et que Jésus, par sa vie tout entière, réalise vraiment les prophéties des Écritures. À tel point qu’ils en sont inséparables, formant ainsi une seule Parole de Dieu.
Jésus avait été tenté par trois fois au désert, mais il avait surmonté les tentations. Et le diable lui avait fixé rendez-vous quand l’heure serait venue. Or, nous y voilà : la Passion est une succession de tentations. Jésus est tenté de fuir, à Gethsémani, et ne de pas vouloir donner sa vie par amour pour nous. Il est tenté au moment de son arrestation, par le glaive de Pierre. Mais il renonce à l’armée des anges. Il est tenté devant Caïphe : il lui suffirait de dire qu’il n’est pas le Fils de l’Homme prophétisé par Daniel. Mais il l’est vraiment. Il est encore tenté quand il est devant Pilate : ce serait si facile de désavouer ses accusateurs – Pilate n’attend que cela. Mais non : il est condamné. Il est tenté sur la croix alors qu’on l’appelle à manifester la puissance de sa divinité. Il pourrait bien sûr. Bien sûr qu’il pourrait ! Mais non, il choisit de demeurer dans notre faiblesse humaine, collé à nous jusqu’au bout : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu »… Il lutte jusqu’au dernier instant où le démon ne peut plus rien contre lui, lorsque Jésus, « poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit ».
Pierre aussi a été tenté par trois fois, et lui – au contraire – par trois fois il est tombé. L’homme est facilement gaillard, surtout devant les autres, mais seul devant les difficultés il s’aperçoit très vite qu’il n’est pas Dieu. Caïphe lui-même n’était pas fier quand il supplie Jésus : « Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu ! » Il faut le comprendre, pour lui aussi l’heure est dramatique. Mais n’est pas Jean-Baptiste qui veut : savoir reconnaître Jésus, c’est le don de Dieu. Et Pilate est tellement faible, tiraillé qu’il est entre les conseils de sa femme et les cris de la foule. Il finira par tout lâcher et condamner l’innocent. Mais les femmes se révèlent intuitivement plus fines et plus solides, finalement. Mystère de l’humanité où devant le Mystère de Dieu, le fort se révèle faible et le faible se révèle fort.
La Passion est un dévoilement. Dévoilement de Jésus, Dieu qui s’est fait homme, et dévoilement de l’homme pécheur qui se croyait Dieu, et qui – à cause de cela – a tant besoin d’être sauvé par l’amour de son Seigneur.