lundi 29 mars 2021

28 mars 2021 - VEZET - Dimanche des Rameaux et de la Passion - Année B

Introduction
 
Chers frères et sœurs,
 
Lorsque la montée de Jésus à Jérusalem a eu lieu, ses disciples n’ont pas compris ce qu’il se passait, sur le moment. Lorsque des événements arrivent nous n’en comprenons pas le sens immédiatement. Il nous faut du temps, et il nous faut la lumière de l’Esprit Saint.
 
C’est vrai aussi pour notre présence ici, ce matin à Vezet, pour la messe des Rameaux. Elle n’est pas neutre ; elle n’est pas insignifiante, ni aux yeux des hommes, ni aux yeux de Dieu.
Aux yeux des hommes, nous montrons qu’il existe toujours des disciples de Jésus, qui lui sont fidèles, parce qu’ils ont foi en lui. Et c’est pour cela que nous sommes là.
Aux yeux de Dieu, nous participons dès maintenant à l’assemblée des saints et des anges qui acclament Jésus dans son ascension vers son Père et notre Père, dans sa gloire. Nous sommes déjà des citoyens ciel.
 
Mais Jésus marche vers sa Passion, vers le don de sa vie par amour, pour sauver la nôtre. Il nous ouvre le chemin qui va de la mort à la résurrection, des ténèbres à la lumière, de la tristesse à la joie. Et c’est pourquoi ce chemin vers la Passion est pour nous aujourd’hui une fête.
 
Et maintenant, chers frères et sœurs, avançons, comme les foules de Jérusalem, heureuses d’acclamer le Messie.
 
 
Homélie
 
Chers frères et sœurs,
 
La Passion de Jésus fait tomber les masques. Comme le chantait la sainte Vierge Marie dans son Magnificat : « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles ». Et c’est bien ce qui est arrivé aujourd’hui. Qui est resté avec Jésus jusqu’au bout. Jusqu’au bout du bout ?
 
Celui qui avait le plus de pouvoir, Pilate, l’homme de l’Empereur Romain, le maître du monde civilisé, l’a lâchement abandonné, condamnant Jésus et relâchant Barrabas par peur de la foule.
La foule, sans laquelle il n’y a pas de pouvoir politique, la même qui acclamait Jésus pour les Rameaux, est la même qui a suivi les consignes des grands prêtres, des scribes, et des anciens. Elle s’est laissé manipuler par eux, foule soumise à l’air du temps, menée par le bout du nez.
Les grands prêtres, les scribes et les anciens, eux-mêmes ont lâché Jésus : « Il vaut mieux qu’un seul meure pour tout le peuple » avait dit Caïphe. Lui, le Grand Prêtre, était donc capable de trahir son Dieu pour sauvegarder ses intérêts et ceux des siens.
Saint Pierre, qui lui aussi est Grand Prêtre dans l’Église de Jésus-Christ, lui qui est la Pierre sur laquelle l’Église est édifiée par l’Esprit Saint ; lui aussi a trahi son Dieu par peur d’une petite servante : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez ». Quant aux autres apôtres, ils ont carrément disparu, et on ne les entend plus. Où sont-ils donc les beaux parleurs, les bergers du troupeau du Seigneur, ceux qui disaient : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas ! »
Alors, qui donc est resté avec Jésus jusqu’au bout, jusqu’au bout du bout ? Ceux – ou plutôt celles, qui n’ont aucun pouvoir : les deux Marie : Marie Madeleine qui aimait Jésus, et Marie, mère de José et de Jacques. Deux femmes, considérées pour rien parmi les hommes, et qui sont si petites qu’elles ont pu rester au pied de la croix de Jésus sans que personne ne les en empêche. Elles, elles n’ont pas eu peur. Simplement, elles avaient la foi.
 
Et ce n’est donc pas pour rien que ce seront justement ces petites femmes qui seront les premières à apprendre la bonne nouvelle de la Résurrection ! Ainsi en a jugé le Seigneur : dans son Royaume, « Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers ».

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