mercredi 10 mars 2021

06-07 mars 2021 - LAVONCOURT - FRASNE-LE-CHATEAU - 3ème dimanche de Carême - Année B

Ex 20,13.7-8.12-17 ; Ps 18b ; 1Co 1,22-25 ; Jn 2,13-25
 
Chers frères et sœurs,
 
Pour Jésus, le Temple de Jérusalem est très important. Pour trois raisons.
 
Premièrement, parce qu’il s’agit de la Maison de son Père. En effet, dans le Temple habite la Présence de Dieu. C’est comme dans une Église : la présence de Dieu y habite, dans le Tabernacle. Il n’est donc pas acceptable que cette Maison sainte soit souillée par des trafics de toutes sortes. On ne peut pas faire n’importe quoi dans le Temple de Jérusalem, comme dans une Église : c’est un lieu saint, où réside Dieu.

Deuxièmement, le Temple de Jérusalem est très important pour Jésus parce qu’il est une image de lui-même. Jésus parle du Temple comme de son corps. Et en effet, dans son corps humain, qu’on voit, habite sa divinité, qu’on ne voit pas – sauf lors de la Transfiguration. Il n’est pas possible que le corps de Jésus soit souillé par des trafics, parce qu’en lui, il n’y a aucun péché. Car Jésus est Dieu et il est entièrement saint ; il est entièrement amour et lumière.

Troisièmement, le Temple de Jérusalem est très important pour Jésus parce qu’il est une image de l’Église, c’est-à-dire de nous tous, quand nous sommes rassemblés tous ensemble par l’Esprit Saint, en communion avec Jésus et avec Dieu notre Père et tous les saints. Jésus n’accepte pas que son Église soit souillée par le péché. Jésus la veut sainte et immaculée, comme la Sainte Vierge Marie. Et c’est pourquoi il chasse violemment tous les démons qui veulent s’y installer pour faire leurs trafics ; par exemple les démons de la division ou de la jalousie, qui abîment souvent la communion d’amour que nous formons.

Mais ce qui est vrai pour l’Église vaut aussi pour chacun d’entre nous, personnellement. Chacun de nous est comme un petit Temple de Jérusalem. Lorsque nous communions, nous recevons Jésus en nous : Jésus amour et lumière, Jésus saint, dont la présence n’est pas compatible avec les péchés que nous commettons. C’est pourquoi nous demandons toujours pardon à Dieu avant de communier : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole, et je serai guéri. »
 
Certains trouvent étonnant que Jésus chasse les marchands à coup de fouet, et ils retiennent de cette histoire que Dieu se montre violent. Et ils sont scandalisés. Parce qu’ils croient que Dieu est un « gros doudou qui excuse tout ». Mais pas du tout ! Dieu est comme un père ou une mère, qui ne peuvent pas supporter que quelqu’un fasse du mal à leur enfant. En effet, Dieu nous aime passionnément, et il ne peut pas supporter que nous soyons abîmés par le mal et le péché. Il chasse donc ce mal de nous avec force, et avec violence s’il le faut. Quand Dieu chasse le mal, il ne lui demande pas la permission : il le dégage. Dieu nous aime à l’infini.
 
Ainsi donc un homme pécheur, habité par mille tentations, mille péchés, n’est pas condamné par Dieu pour tous ces péchés : il est comme le Temple habité par mille marchands de bétail. Dieu déteste le péché, mais il aime toujours le pécheur. Aussi, quand il vient le visiter jusque dans les profondeurs de son cœur, il en chasse le mal. C’est ce que Jésus est venu faire sur la terre : aller jusqu’au cœur de l’homme pour en chasser le mal et le libérer de ses péchés. À Pâques, Jésus descend jusqu’au plus profond de la mort et des enfers, pour libérer ceux qui en sont captifs, leur pardonner et les ressusciter pour les faire revenir en Paradis. Ainsi, une fois que l’homme est libéré, tout son être redevient le Temple où habite la gloire de Dieu, sa lumière, son amour et sa paix, pour l’éternité.
 
Chers frères et sœurs, nous allons bientôt communier : sommes-nous prêts à recevoir Jésus dans le Temple de notre cœur ?
 
 
 


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