dimanche 12 mars 2017

11-12 mars 2017 - VELLEXON - DAMPIERRE - 2ème dimanche de Carême - Année A

Gn 12,1-4a ; Ps 32 ; 2tm 1,8b-10 ; Mt 17,1-9

Chers frères et sœurs,

Lorsque Pierre, Jacques et Jean partent avec Jésus dans la montagne, ils ne savent pas ce qui va leur arriver. Peut-être pensent-ils qu’ils vont simplement faire un pique-nique avec Jésus, une sortie, une promenade. Mais ils devraient savoir que quand c’est Dieu qui invite à aller se promener, ce n’est jamais pour se distraire, c’est qu’il a quelque chose de très important, de fondamental, à dire, à dévoiler.

En effet, sur la montagne Jésus devient comme le buisson ardent que vit Moïse : il devient lumière mais sans se consumer. Il devient brillant comme le soleil. Pierre, Jacques et Jean sont éblouis. Ils font la même expérience de Dieu, que Moïse au Mont Sinaï, et qu’Elie au Mont Horeb. Et comme Dieu est le même, hier, aujourd’hui et demain, celui qui entre dans l’instant de Dieu est en communion avec ceux qui connaissent la même expérience. De sorte que, lorsque Moïse était au Sinaï, il ne le savait pas, mais il était déjà en communion avec Pierre, Jacques et Jean, et aussi avec Elie.

Dans cet instant de feu, Jésus se manifeste dans sa gloire. Jésus est homme, mais il est Dieu aussi, maintenant et éternellement. Croyez-vous que Jésus ait changé, là, sur la montagne, pour dévoiler sa divinité à ses disciples ? Non, pas le moins du monde : Jésus est toujours homme et toujours Dieu, à chaque seconde. Mais c’est Pierre, Jacques et Jean qui ont changé. C’est l’Esprit Saint qui les a habités, qui les a transformés, et qui a permis à leurs yeux de voir qui est réellement Jésus. Aussi bien, si nous nous laissions habiter, transformer par le Saint-Esprit, nous verrions nous aussi, Dieu dans l’homme Jésus, et nous serions en communion avec Lui, avec Moïse et Elie, et avec Pierre, Jacques et Jean. Nous connaîtrions, avec un temps d’avance, ce que ce sera notre résurrection.

Ah – allez-vous me dire ! – comme ils ont eu de la chance, Pierre, Jacques et Jean, de monter sur la montagne avec Jésus, et de connaître cet avant-goût du ciel ! Mais enfin, chers frères et sœurs, nous ne sommes pas moins bien servis qu’eux : au contraire, puisque nous voici en ce moment même et tous les dimanches, en train de monter avec Jésus sur la montagne.
Bien sûr, n’avez-vous pas encore assez d’Esprit-Saint pour voir, pour comprendre, que l’autel, sur ses marches, est le sommet de la montagne ? Ne voyez-vous pas que les cierges diffusent la lumière de la gloire de Dieu ? Ne voyez-vous pas l’homme en vêtements blancs qui est le Christ dans cette célébration ? Ne voyez-vous pas, dans le pain et le vin, le Corps et le Sang de Jésus : Il est pain et il est Corps ; il est homme et il est Dieu ; il est vin et il est Sang ; il est homme et il est Dieu. C’est le Saint-Esprit qui fait voir et qui fait comprendre, qui fait croire et qui fait communier.

Chers frères et sœurs, à chaque messe, nous sommes invités par Jésus à monter avec lui sur la montagne, où il se donne à voir, en communion avec Moïse et Elie, Pierre Jacques et Jean, et tous les saints. Oui nous sommes biens sur la montagne, car c’est l’avant-goût du ciel.

Sommes-nous dignes de cette révélation ? Non, comme dit saint Paul : « Dieu nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce ». C’est par grâce que nous avons été appelés à la messe pour que nous y soyons sanctifiés. Une messe est un don de Dieu pour aujourd’hui, une intrusion du Royaume de Dieu dans notre monde d’aujourd’hui, un rayon de lumière sur la terre. C’est une joie indescriptible.

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