dimanche 24 mai 2020

24 mai 2020 - VELLEXON - 7ème dimanche de Pâques - Année A


Ac 1,12-14 ; Ps 26 ; 1P 4,13-16 ; Jn 17,1b-11a

Chers frères et sœurs,

Des lectures que nous venons d’entendre, nous pouvons tirer quelques enseignements destinés à nous encourager en ces temps incertains.

En premier lieu, remarquons que ce dimanche – placé entre l’Ascension et la Pentecôte – est très particulier. Il est vraiment le dimanche qui correspond le mieux à l’Église que nous formons, avec le Christ.
D’un côté nous voyons les Apôtres réunis dans la chambre haute, avec la Sainte Vierge Marie, la famille de Jésus et d’autres femmes, tous assidus à la prière, attendant le don de l’Esprit Saint. Ils formaient déjà l’Église de la terre, que notre petite assemblée d’aujourd’hui perpétue. Et de l’autre côté, pendant ce temps, Jésus lui-même n’est pas inactif : il prie intensément le Père pour eux, à l’époque, et pour nous, maintenant.
En effet, Jésus est la tête de l’Église et nous, nous sommes son corps. Jamais nous ne sommes séparés de lui, même si il est au ciel et nous dans le monde. Nous sommes toujours en communion ; communion perpétuelle manifestée à la Pentecôte par le don de l’Esprit Saint, et aujourd’hui par la communion eucharistique, à chaque messe.

Deuxième point : nous appartenons au Père et à Jésus. Écoutons sa prière : « J’ai manifesté ton Nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. » Et encore : « Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. »
Nous appartenons à Jésus et au Père. Depuis notre baptême, nous sommes enfants de Dieu et nous sommes ses héritiers : héritiers de l’amour miséricordieux et de la vie éternelle. Nous avons vocation à participer à la gloire de Dieu.
Ainsi, dans ce monde où nous attendons la venue de Jésus, nous n’avons aucune raison de craindre pour notre avenir : nous lui appartenons et nous appartenons au Père. Notre vie est avec eux. Et quand je dis « notre », c’est bien ensemble que nous sommes au Père, avec tous ceux qui nous ont précédé et ceux qui nous suivront.
Heureux sont-ils les baptisés, car c’est autant eux qui se donnent à Dieu, que Dieu qui se donne à eux. N’oublions jamais que le baptême est une alliance entre Dieu et l’homme. De son côté, Dieu s’engage à ce que nous puissions entrer dans sa vie. Et il tient parole. Si jamais nous sommes pécheurs, il fera ce qu’il faut pour nous tirer de là : c’est son affaire, c’est son mystère. Pour nous, croyons avec assurance que nous lui appartenons et qu’il nous aime jusqu’à la mort et au-delà de la mort. C’est l’essentiel.

Enfin, nous ne devons pas être étonnés si, dans ce monde, nous sommes incompris, si nous sommes un tout petit troupeau.
Comment peut-on en vouloir aux hommes qui n’ont pas fait de catéchisme et qui n’ont pas bénéficié de la prédication évangélique, de ne pas nous comprendre ? Ils sont du monde, et nous nous avons déjà un pied dans le ciel ! Pour eux, c’est incompréhensible. Cela ne doit pas nous empêcher de les aimer, bien au contraire.
Que nous soyons maintenant un petit troupeau ne doit pas non plus nous faire peur : nous sommes fils et filles de Dieu, héritiers de la vie éternelle. Nous sommes comme des hosties vivantes résidant dans le tabernacle de nos villages. Il nous revient d’être rayonnants de foi, de joie et de charité. Marchons avec courage, en chantant, sur le chemin du Seigneur, le cœur et l’âme en paix, dans l’attente de la venue de Jésus.

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