Ac 1, 1-11, Ps 46, 2-3,
6-7, 8-9 ; Ep 1, 17-23 ; Mt 28, 16-20
Chers
frères et sœurs,
Nous
ne pouvons pas comprendre le sens de la fête de l’Ascension de Jésus si nous
oublions que, par-dessus tout, Jésus aime son Père.
Or
la volonté du Père est que l’homme, sa créature bien aimée, soit sauvée et
revienne dans son amour éternel. Ainsi, lorsque Jésus ressuscité est de retour
auprès du Père, lui ramenant cette brebis perdue sauvée au prix de son sang, il
lui offre en même temps que le plus beau des cadeaux, la plus belle preuve de son
amour.
L’Ascension
de Jésus est l’offrande de l’humanité sauvée, accomplie par amour par Jésus
ressuscité, à son Père. Et la preuve que le Père agrée cette offrande est,
finalement, le don de l’Esprit Saint, à la Pentecôte.
L’Ascension
de Jésus a lieu au quarantième jour après Pâques, en accomplissement de la Loi
de Moïse, qui prescrit une offrande pour le rachat des garçons premiers-nés,
quarante jours après leur naissance. Marie et Joseph ont d’ailleurs
scrupuleusement respecté cette prescription lors de la Présentation de Jésus au
Temple.
Il
s’agit de comprendre ici que Jésus ressuscité est le véritable premier-né :
celui qui est le premier né d’entre les morts pour une vie éternelle.
Cependant, au lieu d’offrir des créatures innocentes pour racheter l’enfant,
ici c’est l’inverse : l’enfant Jésus s’est offert lui-même pour le rachat des
créatures pécheresses, c’est-à-dire les hommes.
Ainsi
donc, à l’Ascension, Jésus offre l’humanité à son Père, et il s’offre aussi
lui-même en rachat pour les péchés de cette humanité. Là encore, le don de
l’Esprit prouve que le Père a agréé cette offrande et que nous sommes donc
réellement libérés de nos péchés.
Maintenant,
faisons un pas de plus pour entrer dans le mystère de l’Ascension.
Lorsque
Jésus a célébré la première eucharistie, il a dit : « Ceci est mon corps, livré
pour vous » ; « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle,
qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés. » Le
pain et le vin, par cette consécration, sont devenus le Corps et le Sang de
Jésus.
Or,
le prêtre – qui représente liturgiquement le Christ – en fait ensuite
l’offrande au Père, lorsqu’il dit, élevant la patène et le calice : « Par lui,
avec lui et en lui, à toi Dieu le Père tout-Puissant, tout honneur et toute
gloire pour les siècles des siècles. » Nous retrouvons dans la messe,
précisément à ce moment, le mystère de l’Ascension.
À
cette offrande faite par Jésus au Père, remplis d’espérance, nous joignons
immédiatement notre prière, le « Notre-Père » : nous lui demandons son amour,
le pardon de nos offenses et la délivrance du mal. Or, tout cela, le Père
l’accorde finalement dans le don de l’Esprit Saint, c’est-à-dire pour nous,
lors de la messe, dans la communion.
Pour
terminer, revenons à l’Évangile du jour. Il suffit de jeter un coup d’œil sur
le magnifique tympan intérieur de la Basilique de Vézelay pour nous rappeler
que, lorsque Jésus s’élève vers son Père, se présentant lui-même et nous-mêmes
en offrande, c’est pour que nous soyons remplis d’Esprit Saint et en communion
par lui avec le Père.
Cette vie nous est donnée pour que nous l’annoncions et la partagions auprès de nous et jusqu’au bout du monde, si le Seigneur nous y appelle. L’Ascension ouvre toujours à la Pentecôte. Et il n’y a jamais de Pentecôte sans Ascension préalable. Si nous voulons vraiment être des disciples-missionnaires, il nous faut d’abord être des amoureux de Dieu et lui demander dans notre prière la grâce de pouvoir nous offrir à lui, par amour pour lui et pour nos frères, à la suite de Jésus.
Cette vie nous est donnée pour que nous l’annoncions et la partagions auprès de nous et jusqu’au bout du monde, si le Seigneur nous y appelle. L’Ascension ouvre toujours à la Pentecôte. Et il n’y a jamais de Pentecôte sans Ascension préalable. Si nous voulons vraiment être des disciples-missionnaires, il nous faut d’abord être des amoureux de Dieu et lui demander dans notre prière la grâce de pouvoir nous offrir à lui, par amour pour lui et pour nos frères, à la suite de Jésus.