mardi 9 mai 2017

6-7 mai 2017 - IGNY - DAMPIERRE - 4ème dimanche de Pâques - Année A

Ac 2,14a.36-41 ; Ps 22 ; 1P 2,20b-25 ; Jn 10,1-10

Chers frères et sœurs,

Jésus est ressuscité : il est apparu vivant à ses disciples. Mais ce n’est pas pour en rester là : c’est pour nous conduire jusqu’au ciel.

Dans l’Evangile de Jean que nous avons lu, il y a deux paraboles de Jésus.

Dans la première, Jésus se compare au bon berger qui vient chercher ses brebis dans l’enclos, pour les conduire dehors, vers de bons pâturages. Les brebis qui sont dans l’enclos, ce sont tous les hommes, qui sont enfermés dans le monde actuel, limité par la mort. Jésus appelle ceux qui sont sauvés par leur nom, comme on appelle par son nom chaque baptisé. Ainsi, ceux qui, baptisés, connaissent la voix de Jésus, qui croient en lui et le suivent, trouvent le chemin des bons pâturages, c’est-à-dire la vie éternelle.
Jésus dénonce les voleurs et les bandits qui ne passent pas par la porte, mais qui escaladent les murs de l’enclos pour y entrer. Ils ne connaissent pas la porte, ils ne peuvent pas y passer. Mais alors, qu’est-ce cette porte ?
Pour Jésus, la porte est celle par qui il entre dans l’enclos, c’est-à-dire dans le monde. La porte est donc la sainte Vierge Marie. C’est par elle que Jésus entre, et par elle aussi qu’il sort, et que nous sortons avec lui pour aller au ciel. Souvenons-nous de cette parole de Jésus à Nicodème : « pour être sauvé, il faut renaître d’en-haut ». Il ne comprenait pas : comment pouvait-on rentrer dans le sein de sa mère, pour renaître à nouveau ? C’est comme si Marie, qui a engendré Jésus dans le monde, était aussi celle par qui nous étions engendrés à l’inverse dans le ciel. En fait, Marie est une image de l’Eglise. C’est par l’Eglise que Jésus continue à venir dans le monde, par les sacrements, et c’est par l’Eglise que les hommes sont sauvés et accèdent au ciel, en recevant les sacrements.

Mais Jésus emploie une seconde parabole. Ici, il se compare lui-même à la porte des brebis : si quelqu’un passe par lui, il sera sauvé. De fait, l’Eglise est aussi le corps du Christ. Celui qui appartient à l’Eglise, passe par Jésus pour trouver le pâturage, c’est-à-dire le ciel. L’Eglise se manifeste quand les chrétiens se réunissent pour célébrer les sacrements au nom de Jésus. Et quand l’Eglise célèbre un sacrement, c’est Jésus qui agit à travers elle pour sauver et nourrir la personne qui le reçoit.
Dans cette seconde parabole, Jésus dénonce aussi les voleurs et les bandits. Il explique que les brebis, instinctivement – c’est-à-dire aidées par l’Esprit Saint – ne les écoutent pas, ne les suivent pas, parce qu’elles ne reconnaissent pas sa voix. Plus encore, Jésus décrit la marque de fabrique des voleurs et des bandits : ils volent, ils égorgent et ils tuent. Le bon berger est celui qui fait vivre, les imposteurs sont des assassins. Les choses sont claires.

Jésus nous dit donc qu’il est la porte et le bon berger. Ses brebis connaissent sa voix et le suivent pour aller vers les bons pâturages, c’est-à-dire vers le ciel. D’accord, mais concrètement, comment suivons-nous Jésus ?
Saint Pierre nous le dit dans sa lettre : « Il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces ». Puis il explique que Jésus est lui-même le modèle : sans péché, sans aucun mensonge, sans rendre insulte pour insulte, sans menace dans la souffrance, Jésus s’abandonnait à Dieu son Père, celui qui juge avec justice. Cela, Jésus l’a fait pour nous ; il nous appelle à le faire à notre tour pour nos frères. Voilà le chemin qui conduit au ciel. Le premier à l’avoir emprunté, après le bon larron, c’est saint Etienne, qui fut lapidé à Jérusalem après un jugement expéditif et qui mourut, contemplant les cieux ouverts et priant Dieu pour ses persécuteurs. Comme Jésus.

Chers frères et sœurs, le chemin de Jésus est en même temps difficile et en même temps facile à suivre pour celui qui est habité par l’Esprit Saint, et qui sait que sa joie n’est pas sur la terre, dans le monde présent, mais au ciel, avec Jésus et tous les saints.
Saint Pierre a dit que Jésus était notre berger, le gardien de nos âmes. Nous n’avons donc pas à avoir peur ni du temps présent, ni de l’avenir, pourvu que nous demeurions fidèles à sa voix et que nous suivions son modèle, avec l’aide de sa grâce.

Seigneur, Jésus, tu es notre bon berger et nous t’appartenons. Ne permet pas que, dans ce monde compliqué, nous perdions ta voix et ton chemin, mais fais qu’avec toi et avec tous ceux que nous aimons, nous parvenions sans encombre et dans la joie au beau jardin du paradis. Amen.

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