mardi 28 juillet 2020

25-26 juillet 2020 - CHAMPLITTE - GRANDECOURT - 17ème dimanche TO - Année A


1R 3,5.7-12 ; Ps 118 ; Rm 8,28-30 ; Mt 13,44-52

Chers frères et sœurs,

Comme dimanche dernier, Jésus enseigne le royaume des cieux à ses disciples. Aujourd’hui nous avons entendu trois courtes paraboles qui se complètent les unes les autres.

Dans la première Jésus compare le royaume des cieux à un trésor enfoui dans un champ. L’homme qui le trouve est tout joyeux et fait tout ce qu’il peut pour l’acquérir. Cette parabole parle de nous, quand nous avons découvert qui est Jésus et ce qu’il a fait pour nous. Nous voulons lui rester attachés et tout donner pour lui. C’est comme quand un homme et une femme sont amoureux : ils veulent tout donner pour vivre l’un avec l’autre. Le royaume des cieux est comme une passion amoureuse et une promesse de bonheur. Pensez à saint Paul : il a tout donné pour suivre Jésus, jusqu’au bout du monde.

Dans la seconde parabole, Jésus inverse la perspective. Ici le royaume des cieux n’est plus le trésor, il est celui qui le cherche : il est le négociant. Et le trésor – la perle fine – c’est nous. Ainsi, nous apprenons que le royaume des cieux nous cherche. Dieu nous cherche. Et quand il nous trouve, nous qui sommes des perles de grande valeur, il vend tout ce qu’il possède et il nous achète au prix le plus fort. Et ce qu’il a donné de plus cher pour nous acquérir, c’est son Fils Jésus, mort sur la croix, pour que nous n’appartenions plus au diable mais à lui, notre Dieu et notre sauveur.
On pourrait se dire aussi que la perle de grand prix dont le négociant a fait l’acquisition, est la sainte Vierge Marie, qui est sans défaut et sans tâche : une perle de la plus grande pureté. Mais nous aussi nous sommes des perles très précieuses.

Dans la troisième parabole, Jésus compare le royaume des cieux à un filet, qui va prendre toutes sortes de poissons. On peut lire cette parabole de deux manières.

La première est que le filet est l’œuvre de Dieu dans le monde, accomplie par Jésus et par l’Esprit Saint, qui rassemblent une multitude d’hommes avant qu’ils ne soient jugés pour gagner le Paradis ou être rejetés aux enfers, selon qu’ils auront ou non répondus positivement à l’amour de Dieu. Les premiers chrétiens persécutés usaient facilement du symbole du poisson pour s’identifier et se reconnaître. En grec, en effet, IΧΘYΣ, qui veut dire « poisson », pouvait se lire, en prenant chaque lettre du mot, Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ, c’est-à-dire : « Jésus Christ Fils de Dieu, Sauveur ». Les chrétiens se considéraient donc eux-mêmes comme les poissons sauvés par Jésus, pris dans le filet de l’Esprit Saint, et espéraient ainsi, à la fin, être jugés dignes d’entrer dans le royaume des cieux.
La second manière de lire la parabole est assez semblable. Jésus a pu comparer le royaume des cieux à un filet pour parler de l’Église. Le filet-Église a ainsi été jeté par Dieu dans le monde à partir du jour de la Pentecôte. Les Apôtres ont été envoyés jusqu’au bout de la terre, de la même manière que le filet est jeté le plus loin possible, pour prendre le maximum de poissons. Dans ce cas, les poissons ne sont pas seulement les baptisés, mais tous les hommes. Certains entreront dans la joie du royaume, d’autres non.

Finalement, que pouvons-nous retenir de l’enseignement de Jésus ? Le royaume des cieux est une histoire d’amour entre Dieu et nous. Dieu donne tout pour nous gagner. Et nous aussi, nous donnons tout pour le gagner. Cet amour, c’est le filet, qui est répandu dans le monde, pour ramener le maximum de poissons au ciel.
Nous sommes cependant, chers frères et sœurs, non seulement les premiers bénéficiaires de cet amour, et les premiers concernés par son appel, mais aussi les représentants visibles ici aujourd’hui de l’amour de Dieu pour tous les hommes et son filet pour lui ramener tous ceux qu’il nous donnera de rencontrer. Pour les conduire à leur tour au bonheur et à la gloire de Dieu.

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