Is 49,3.5-6 ; Ps
39 ; 1Co 1,1-3 ; Jn 1,29-34
Chers
frères et sœurs,
Saint
Jean-Baptiste vivait comme un ermite, dans des ruines près du lac de Galilée.
Il avait des vêtements en poil de chameau, une ceinture de cuir, et se nourrissait
de sauterelles et de miel sauvage. Il baptisait dans le Jourdain, le fleuve qui
s’étend du lac de Galilée jusqu’à la Mer-morte. Et beaucoup de monde venait
jusqu’à lui.
Son
baptême avait deux objectifs. Le premier était de préparer le peuple d’Israël à
la venue de Dieu. En se faisant baptiser dans l’eau, les gens voulaient donc retrouver
un cœur pur, c’est-à-dire un cœur qui aime Dieu et qui aime son prochain. Le
second objectif du baptême de Jean-Baptiste était aussi de révéler Dieu quand
il viendrait : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et
demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint ». Et celui-là, c’est
Jésus. Jésus est Dieu qui se fait homme dans notre monde. Et pour le recevoir,
il faut préparer son cœur.
Car
la mission de Jean-Baptiste – en plus de préparer les cœurs à la venue de Dieu
– était aussi de l’annoncer quand il viendrait : de dire « c’est lui,
le voilà ! ». Il fallait donc qu’il sache d’abord le reconnaître :
ce qu’il a fait lorsqu’il a vu la colombe descendre sur la tête de Jésus, au
moment de son baptême. Ensuite, après l’avoir reconnu, Jean-Baptiste devait
donc l’annoncer. C’est ce qu’il a fait lorsqu’il disait : « Voici
l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Et les gens savaient
donc que ce Jésus, c’était l’envoyé de Dieu. C’était Dieu lui-même venu dans le
monde.
C’est
comme cela, par exemple, qu’ayant entendu cette parole, l’Apôtre André, et un
autre homme, se sont mis à suivre Jésus pour devenir ses disciples. Ensuite,
André est aller chercher son frère Simon, qui est devenu Simon-Pierre, etc.
La
parole de Jean-Baptiste « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché
du monde », on l’entend dire par le prêtre à chaque messe. C’est au
moment où il élève l’hostie consacrée, pour la présenter à tout le monde, avant
la communion. C’est pour que tout le monde sache bien, et comprenne bien, que
l’hostie consacrée n’est pas du pain – ce n’est même pas du pain béni – c’est
beaucoup plus que cela : c’est Jésus lui-même. Lorsqu’on va communier, on
va communier à Jésus. Il vient en nous, jusque dans notre cœur, et nous aussi nous
sommes dans son cœur : nous sommes en communion.
C’est
bien pour cela qu’il faut d’abord être baptisé et avoir un cœur pur – un cœur
qui aime Dieu et qui aime son prochain – avant d’aller communier. Parce que la
communion, c’est une communion d’amour avec Jésus. C’est une communion d’amour
avec Dieu et avec tous ceux qui aiment Dieu et sont aimés de lui, avec tous les
saints.
Ainsi,
saint Jean-Baptiste est quelqu’un de très important. Il sait reconnaitre Jésus
et c’est lui qui indique qui il est à tout le monde. Il est comme un panneau
indicateur qui indique Jésus. Et le prêtre, quand il célèbre la messe, fait
aussi ce que fait saint Jean-Baptiste : il sait reconnaître Jésus dans
l’hostie consacrée, et il l’indique à tout le monde.
Mais
nous tous, nous devrions être des saint Jean-Baptiste. Nous devrions savoir
reconnaître Jésus pour l’indiquer à tout le monde. Si nous avons été baptisés,
au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, alors nous avons reçu dans notre
cœur l’amour de Dieu, et nous sommes donc capables de le reconnaître, et de le
faire connaître.
Chers
frères et sœurs, demandons au Seigneur notre Dieu, de nous donner l’Esprit
Saint, de plus en plus, pour que nous sachions reconnaître Jésus, l’aimer de
tout notre cœur, et le faire aimer autour de nous. Amen.